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Cannes 2025 : Jafar Panahi, une Palme d’or pour la liberté iranienne

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Le cinéaste dissident irrite Téhéran avec un film clandestin, tandis que le festival récompense une nouvelle génération de talents.

La 78e édition du Festival de Cannes a couronné Jafar Panahi, réalisateur iranien en exil intérieur, pour son œuvre subversive *Un simple accident*. Ce thriller politique, tourné en secret, dénonce sans détour la répression en Iran. « L’essentiel aujourd’hui, c’est notre pays et sa liberté », a déclaré le lauréat de 64 ans, présent pour la première fois depuis quinze ans sur la Croisette. Malgré les risques, il a annoncé son retour en Iran, où son film – mettant en scène des actrices non voilées – pourrait lui valoir de nouvelles sanctions.

Le jury, présidé par Juliette Binoche, a salué un cinéma audacieux, loin des blockbusters hollywoodiens. La Française Nadia Melliti, 23 ans, a été sacrée meilleure actrice pour son premier rôle dans *La Petite Dernière*, portrait d’une jeune musulmane découvrant son homosexualité. Le Brésilien Wagner Moura (*Narcos*) a remporté le prix d’interprétation masculine dans *L’Agent secret*, tandis que son compatriote Kleber Mendonça Filho décrochait celui de la mise en scène.

Parmi les autres lauréats, le Norvégien Joachim Trier a reçu le Grand Prix pour *Valeur sentimentale*, et les frères Dardenne ont ajouté un nouveau trophée à leur palmarès avec le prix du scénario pour *Jeunes Mères*. Seule réalisatrice primée, l’Allemande Mascha Schilinski a partagé le prix du jury avec Oliver Laxe (*Sirat*), dans une édition marquée par des prises de position politiques, de la Palestine à l’Ukraine.

Sous les paillettes, Cannes a aussi vibré avec les stars – de Tom Cruise à Scarlett Johansson, venue présenter son premier long-métrage –, mais c’est bien le cinéma engagé qui a dominé cette année.

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