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Cannes 2025 : entre révolte iranienne et surprises cinématographiques

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Une édition marquée par des films engagés, des révélations et des déceptions, où l’art a brillé malgré les turbulences politiques.

La 78e édition du Festival de Cannes s’est achevée sur des notes fortes, mêlant cinéma militant et découvertes inattendues. La Palme d’or a récompensé « Un simple accident » de Jafar Panahi, un film tourné clandestinement en Iran, dénonçant sans détour la répression et la corruption. Le réalisateur, symbole de résistance, a lancé un vibrant appel à la liberté depuis la scène du Palais des Festivals, rappelant l’importance cruciale de soutenir la création artistique sous contrainte.

Parmi les révélations, la jeune Nadia Melliti a ébloui le jury avec sa performance dans « La petite dernière ». Sans expérience préalable, cette athlète de 23 ans a incarné avec une sensibilité rare le parcours d’une femme musulmane confrontée à son homosexualité. Son interprétation, d’une justesse remarquable, a confirmé la capacité du festival à propulser des talents bruts sur le devant de la scène.

À l’inverse, le cinéma américain a déçu. Malgré la présence de légendes comme Robert De Niro et Denzel Washington, les productions hollywoodiennes sont reparties bredouilles. Les blockbusters attendus, tels « Eddington » ou « Die, My Love », n’ont pas convaincu, tout comme la dernière mouture de « Mission: Impossible », jugée fade par la critique.

Deux œuvres atypiques ont captivé les spectateurs : « Sirat » d’Oliver Laxe, une épopée hallucinée dans un désert post-apocalyptique, et « Résurrection » de Bi Gan, une méditation envoûtante sur l’histoire du cinéma. Ces films, salués pour leur audace, ont divisé par leur hermétisme, mais témoignent de la diversité artistique chère à Cannes.

Enfin, les frères Dardenne ont une fois encore marqué les esprits en remportant le prix du scénario pour « Jeunes Mères », prolongeant leur exploration des réalités sociales. Avec sept distinctions en compétition officielle, ils confirment leur statut de cinéastes incontournables, dont l’œuvre résonne bien au-delà de la Croisette.

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