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Bedos sous le feu des féministes : l’édition critiquée pour sa complaisance

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Des militantes ont ciblé la maison d’édition de l’Observatoire à Paris, dénonçant la publication d’un ouvrage de l’artiste condamné pour agressions sexuelles.

Une action coup de poing a marqué la façade des éditions de l’Observatoire ce vendredi matin. Des membres du collectif #Noustoutes ont recouvert les murs de peinture violette et bleue, y apposant des affiches accusatrices visant Nicolas Bedos. Les slogans, dont « Victimes insultées, Bedos né avant la honte », traduisent une colère nourrie par la parution récente du livre de l’auteur, condamné en justice pour des faits de violences sexuelles.

Les militantes dénoncent une complicité systémique du milieu éditorial, accusé de valoriser des figures masculines controversées malgré leurs condamnations. « Les maisons d’édition rougissent les agresseurs plutôt que de les exclure », résume une porte-parole du mouvement. L’éditeur, sollicité, n’a pas souhaité réagir.

Rappelons que Nicolas Bedos a écopé en 2024 d’une peine d’un an d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, pour des agressions sur deux femmes. Bien qu’il ait renoncé à faire appel, son retour médiatique et la sortie de son livre « La Soif de honte » ont ravivé les critiques. Les féministes jugent ce projet littéraire indécent, estimant qu’il bafoue la parole des victimes et perpétue une culture du déni.

Lors de son procès, l’artiste avait invoqué des troubles liés à l’alcool, tout en niant toute préméditation. Un argumentaire qui peine à convaincre les associations, pour qui la publication de son ouvrage symbolise un échec collectif à sanctionner moralement les auteurs de violences.

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