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Windows 10 face à son obsolescence programmée

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L’arrêt prochain du support technique par Microsoft expose des centaines de millions d’utilisateurs à des risques cybernétiques accrus, suscitant l’inquiétude des associations de consommateurs.

La fin du support technique de Windows 10, prévue à la mi-octobre, marque une étape significative dans le cycle de vie du système d’exploitation de Microsoft. Cette décision soulève des interrogations légitimes quant à la sécurité et la pérennité des équipements concernés. De nombreuses organisations dénoncent un calendrier qui pourrait précipiter l’obsolescence de millions d’ordinateurs encore en service.

À compter du 14 octobre, les appareils fonctionnant sous cette version, commercialisée dès 2015, ne recevront plus les correctifs de sécurité habituellement déployés par l’éditeur. Ces mises à jour régulières permettaient jusqu’à présent de protéger les machines contre les vulnérabilités exploitées par les cybermalveillants. Microsoft recommande aux utilisateurs de migrer vers Windows 11, mais cette transition n’est pas envisageable pour tous les parcs informatiques. En effet, une part importante du matériel actuel ne remplit pas les critères techniques requis par le nouveau système.

Face à cette impasse, l’entreprise propose une formule payante de mises à jour étendues, d’une durée d’un an. Cette solution, jugée insuffisante par plusieurs associations, place les consommateurs dans une situation délicate. Des organisations telles que Consumer Reports aux États-Unis ou l’UFC-Que Choisir en France pointent du doigt la vente récente d’appareils incompatibles avec Windows 11, rendus potentiellement obsolètes en seulement quelques années. Une pétition réclame ainsi le maintien gratuit des correctifs jusqu’en 2030.

Les risques encourus par les utilisateurs qui continueraient à employer Windows 10 sans protection adaptée sont réels. L’absence de correctifs expose les machines à des menaces cybernétiques de plus en plus sophistiquées. Les spécialistes soulignent que les logiciels antivirus, bien qu’utiles, ne peuvent compenser seuls les failles d’un système d’exploitation non maintenu. Par ailleurs, les applications tierces pourraient rencontrer des dysfonctionnements, leurs éditeurs dépendant également de la stabilité et de la sécurité de l’environnement Windows.

Parmi les alternatives figure l’adoption de systèmes d’exploitation libres, à l’image de Linux, qui permettent de prolonger la durée de vie du matériel existant. Cette option, techniquement exigeante, nécessite une adaptation des usages et des compétences. Elle représente néanmoins une piste sérieuse pour les utilisateurs avertis souhaitant échapper à une obsolescence prématurée de leur équipement.

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