Balaruc-les-Bains
Balaruc-les-Bains : La cure d’aveuglement continue
Pendant que le gouvernement prépare une cure d’austérité pour les malades, la majorité municipale, elle, semble déjà en convalescence. Entre déni, silence et autosatisfaction, Balaruc-les-Bains regarde le thermalisme s’évaporer sans lever le petit doigt.
Le gouvernement de Sébastien Lecornu a présenté cette semaine son projet de budget 2026. Et pour les stations thermales, l’eau se réchauffe. Le remboursement des cures pour les patients atteints d’affections de longue durée (ALD) passerait de 100 % à 65 %. Autrement dit, une cure moins bien remboursée, mais tout aussi salée.
La catastrophe annoncée depuis des semaines est donc là. Mais du côté de Balaruc-les-Bains, première station thermale de France, c’est silence radio. Pas une réaction d’un élu de la majorité de Gérard Canovas, pas une motion, pas même un communiqué. Le paquebot municipal navigue à vue — avec la conviction que, puisqu’il flotte encore, tout va bien.
Annoncée depuis des semaines, la cure d’amaigrissement pour les stations thermales est désormais inscrite noir sur blanc dans le budget de l’État. Si le texte est voté tel quel dans les prochaines semaines, les patients en ALD devront débourser environ 200 euros de plus pour une cure. Une broutille, selon certains élus locaux, sans doute mieux remboursés que les curistes eux-mêmes. Pendant ce temps, 14 millions de Français, souvent âgés ou malades chroniques, s’apprêtent à trinquer pour leur santé. Personne ne semble avoir pris la mesure du choc.
Côté direction des Thermes, on s’offusque mollement avant de se féliciter que « tout va bien ». « Seulement 10 % de la clientèle concernée », « aucun impact prévu », « liste d’attente pleine à craquer »… L’art de la méthode Coué appliquée à la gestion publique. Pendant que la station risque une perte de plusieurs millions d’euros et des milliers de curistes, la direction, elle, s’hydrate à la source du déni. Quant à la majorité municipale, elle s’est contentée de regarder passer le train… ou plutôt le bus thermal, en expliquant que tout était sous contrôle. À force de relativiser l’irréversible, on finit toujours par boire la tasse.
Heureusement, certains ont encore les pieds sur terre. Didier Sauvaire, candidat de l’union des droites et ancien maire de la commune, a pris la plume — et le taureau par les cornes. Le 30 septembre, il adresse à la ministre de la Santé un courrier à la fois technique, politique et personnel. L’homme connaît son sujet, pharmacien, ancien directeur de laboratoire, et surtout ancien maire, il sait ce que représente le thermalisme pour Balaruc. Son message, « ce ne sont pas des vacances médicalisées, mais un pilier de santé publique. » Le ton est respectueux mais ferme, un déremboursement, même partiel, serait une erreur sanitaire et économique majeure. Traduction, on ne joue pas avec la santé des gens pour boucler un budget.
Même son de cloche du côté de Thierry Cours, le candidat a publiquement alerté sur les conséquences du projet. Lui aussi pointe du doigt un manque à gagner estimé entre 5 et 6 millions d’euros pour la station, si la fréquentation baisse de 15 %. Une perte sèche pour Balaruc, déjà fragilisée par les affaires et une gestion aussi épaisse qu’une boue thermale.
Le contraste est saisissant. D’un côté, des candidats aux municipales en mars 2026 qui s’emparent du sujet avec sérieux et courage. De l’autre, une direction qui s’endort sur ses bilans et une majorité municipale qui confond la communication de crise avec la sieste digestive.
Dans la première station thermale de France, on aime les cures. Mais visiblement, on préfère celles d’aveuglement. Pendant que d’autres alertent, écrivent, interpellent, la mairie reste immobile, persuadée que le silence est une politique publique.
Le jour où la clientèle commencera à se raréfier, on ressortira sans doute les violons et les slogans rassurants. Il sera alors trop tard pour pleurer sur les eaux tièdes. L’histoire retiendra donc ceux qui ont essayé de prévenir, et ceux qui ont préféré rassurer. Les premiers avaient raison trop tôt, les seconds auront tort trop tard.
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Vhs
19 octobre 2025 at 15 h 19 min
Mais sortez moi ces socialistes de merdes !!!!!! Mais ils fous ces habitants pour voter pour des socialistes ?????
Bruno Wenger
19 octobre 2025 at 18 h 57 min
Les municipales sont bientôt. Il va falloir bien voter pour changer de majorité, si on ne veux pas couler
Sandra BLAISE
20 octobre 2025 at 8 h 17 min
C’est bien joli de s’offusquer les candidats de droite mais si nous en sommes là ce sont bien vos amis de droite qui ont proposé ce texte à l’assemblée certainement pas les élus de gauche. Alors faites ce que je dis mais ne faites pas ce que l’on fait au niveau national. C’est quand même gonflé.
Relativisons
20 octobre 2025 at 10 h 12 min
Les boomers vivent déjà considérablement mieux que les jeunes actifs, et on ne peut pas continuer à traire les vaches à lait jusqu’à l’os même si malheureusement pour quelques milliers de personnes âgées cette baisse aura des conséquences non négligeables. Il faut en finir avec l’égoïsme des enfants des 30 glorieuses et penser un peu aux plus jeunes qui n’auront eux, ni retraite ni cure.
Jean François
25 octobre 2025 at 9 h 54 min
La lettre de Monsieur Sauvaire à Mme la Ministre de la santé est truffée d’inexactitudes voire de mensonges éhontés.
Où est la réponse du ministère de la santé à ce courrier ? Didier Sauvaire…certainement un illustre inconnu pour le cabinet de Mme Vautrin.
Didier Sauvaire…le spécialiste des courriers qui ne serent à rien.
Ce candidat aux élections municipales de mars 2026 n’a strictement aucune influence et aucune entrée dans les cabinets ministériels.
Les balarucoises et les balarucois en ont vraiement assez des ces postures purement électoralistes.
Les balarucoises et les balarucois ne veulent plus de vous monsieur Sauvaire. Restez sagement à la retraite comme vous le faites depuis maintenant 18 ans.
Bonne nuit