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Culture

Victoires: Biolay et Nakamura pour oublier l’absence de concerts

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Benjamin Biolay, Gaël Faye et Aya Nakamura sont les têtes d’affiche des Victoires de la musique, dans une cérémonie dédiée vendredi à la vitalité de la scène française face à la crise sanitaire et l’absence de concerts.

C’est sans public, Covid-19 oblige, que cette soirée de prestige se déroulera à la Seine Musicale (région parisienne), à partir de 21h05, retransmise sur France 2 et France Inter. 

Les organisateurs rêvaient d’être concert-test — avec 1.300 personnes — mais la préfecture des Hauts-de-Seine n’a pas donné son autorisation. « Nous n’en faisons pas un drame. Nous allons axer notre soirée sur le live, pour soutenir le secteur du spectacle vivant », expliquait récemment le directeur général de l’événement, Jean-Yves de Linarès. 

Il y aura en effet du beau monde sur scène, entre artistes français — ou francophones — confirmés ou émergents. Pour les premiers, Benjamin Biolay, présent dans trois catégories (album, artiste masculin, chanson) grâce à son album « Grand Prix », arrive en trombe sur la grille de départ dans la liste des nominés. 

Sous le feu des projecteurs, on trouve également Gaël Faye, en lice dans deux catégories (artiste masculin et album), tandis qu’Aya Nakamura part avec une longueur d’avance sur la concurrence (Pomme et Suzane) pour le titre d’artiste féminine. 

 

Tribune ?

Outre les remises de prix, la cérémonie servira-t-elle de tribune ? Pour réclamer, par exemple, plus de visibilité pour la reprise des concerts. On se souvient de « Pas essentiel », titre revendicatif paru en fin d’année de Grand Corps Malade (nominé pour album et chanson).  

D’autres voix en profiteront-elles pour se faire entendre alors que la filière musicale voit la vague #Metoo arriver ? Les regards se tourneront vers Pomme, qui décrit son « arrivée dans l’industrie de la musique » comme « traumatisante » dans une lettre ouverte publiée jeudi par Mediapart. « De mes 15 à mes 17 ans, j’ai été manipulée, harcelée moralement et sexuellement, sans en avoir conscience à cette époque évidemment », confie l’artiste de 24 ans. 

D’autres artistes comme Camelia Jordana (en lice pour la chanson) ou Christine and the Queens (en course pour le clip) ont déjà affiché leur soutien à la libération de la parole dans ce mouvement naissant #Musictoo. 

Alors que la question de la parité taraude également le milieu, l’absence de femme nominée — comme l’année dernière — pour le titre d’album de l’année a fait grincer quelques dents. 

« On est en France, en 2021… mais la majorité des gens qui votent sont des hommes, puisque c’est l’industrie (musicale) qui vote. Les labels font des deals entre eux: je vote pour ton artiste, tu votes pour mon artiste… », déplore ainsi Camelia Jordana dans Libération.

Egalement critiquée l’an passé pour son manque de représentativité de la scène actuelle, la cérémonie enregistre quelques avancées en terme de diversité. 

 

D’Hatik à Birkin

« Trois femmes noires, que leur arrive-t-il? », s’est ainsi amusée le 11 janvier, au soir de la révélation des nominations, Lous and the Yakuza, en ajoutant sa sélection à celles d’Aya Nakamura et Yseult.

L’artiste belge (née en RD Congo, et qui a aussi des racines au Rwanda) concourt dans la catégorie révélation, tout comme Yseult (également en piste pour la meilleure chanson).

Comme la récompense liée à la scène ne pourra être décernée, faute de concerts, il y aura deux prix révélation, côté femmes et hommes. C’est là où se niche la relève. 

« Pour mes parents, pour ma grand mère, c’est +ouah, il est aux Victoires de la musique+, c’est un truc dont ils peuvent parler sans être des spécialistes de rap », se félicite Hatik, un de ces nouveaux talents.

Par ailleurs, la cérémonie, régulièrement accusée de snober les gros vendeurs du moment — issus des musiques urbaines –, récompensera cette année le titre le plus streamé (plus de 101 millions de fois) entre décembre 2019 et novembre 2020, « Ne reviens pas », de Gradur et Heuss L’Enfoiré. 

Enfin, Jean-Louis Aubert, président d’honneur, remettra une Victoire d’honneur à Jane Birkin pour l’ensemble de sa carrière.

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Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

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Les descendants de Gustave Eiffel s'opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.

L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.

Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.

Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.

Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.

Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.

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Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s’est éteint à 88 ans

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Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s'est éteint à 88 ans

Le légendaire acteur français Alain Delon, qui a marqué le cinéma de son empreinte, est décédé à l’âge de 88 ans, entouré de ses proches dans sa maison de Douchy.

Un monstre sacré du cinéma français est parti. Alain Delon, figure emblématique du grand écran, est décédé à l’âge de 88 ans. La triste nouvelle a été annoncée ce dimanche matin par ses trois enfants, Alain-Fabien, Anouchka, et Anthony, dans un communiqué commun transmis à l’AFP.

« Alain Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l’immense chagrin d’annoncer le départ de leur père. Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens », ont-ils déclaré d’une même voix.

L’acteur légendaire de « Plein soleil » et « Le Samouraï », qui a captivé des générations de spectateurs, a rejoint les étoiles, un adieu poétique faisant écho à la symbolique chère à Delon. « Il s’en est allé rejoindre (la Vierge) Marie parmi ses étoiles si chères à son cœur. Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », poursuit le communiqué. Alain Delon est décédé « très tôt au milieu de la nuit », ont précisé ses enfants.

Rarissime à l’écran depuis la fin des années 90, Alain Delon avait toutefois fait les gros titres à l’été 2023, lorsque ses enfants avaient porté plainte contre sa dame de compagnie, Hiromi Rollin, qu’ils accusaient d’abus de faiblesse. Cette affaire avait ravivé les tensions familiales, ses enfants se déchirant publiquement sur l’état de santé de la star, affaiblie par un lymphome et un AVC en 2019.

En mai 2019, Alain Delon avait fait une dernière apparition marquante sur la scène du Festival de Cannes, recevant une Palme d’or d’honneur, non sans émotion. « C’est un peu un hommage posthume, mais de mon vivant », avait déclaré l’acteur avec son style unique, lors de cette cérémonie. Delon, qui a marqué l’histoire du cinéma avec des films comme « Plein soleil » (1960), « Rocco et ses frères » (1960), « Le Guépard » (1963), et « La Piscine » (1969), s’en va en laissant derrière lui une carrière légendaire et des millions de fans en deuil.

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