La situation s’envenime entre les deux puissances nucléaires, avec des frappes croisées et des menaces de représailles, malgré les appels internationaux à la désescalade.
Les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont atteint un niveau critique après que Islamabad a accusé New Delhi d’avoir lancé des missiles sur plusieurs bases aériennes, dont une située aux abords de la capitale pakistanaise. Ces frappes interviennent dans un contexte de confrontation militaire intense, la plus grave depuis des décennies, qui a déjà coûté la vie à une cinquantaine de civils des deux côtés de la frontière.
Les autorités pakistanaises ont affirmé que les installations visées comprenaient les bases de Nour Khan, Mourid et Chorkot. Le porte-parole de l’armée a averti que la riposte serait imminente, alimentant les craintes d’une escalade incontrôlable. En réponse, l’Inde a dénoncé des attaques de drones provenant du Pakistan, ciblant notamment des zones du Cachemire et du Penjab.
Cette crise trouve son origine dans un attentat meurtrier survenu fin avril dans le Cachemire indien, revendiqué par aucun groupe mais immédiatement attribué au Pakistan par New Delhi. Depuis, les échanges de tirs d’artillerie, de frappes aériennes et d’opérations de drones se multiplient, malgré les appels répétés de la communauté internationale, dont ceux du G7, en faveur d’un apaisement.
Les deux pays, dotés de l’arme nucléaire, s’accusent mutuellement d’être à l’origine des violences. Les civils paient un lourd tribut, contraints de vivre sous la menace constante des bombardements. Les récits des habitants, recueillis sur place, témoignent d’une situation humanitaire alarmante : écoles fermées, déplacements impossibles et familles terrorisées.
Parallèlement, la guerre de l’information fait rage. L’Inde a ordonné la suspension de milliers de comptes sur les réseaux sociaux, y compris ceux de médias internationaux, accusés de propager de la désinformation. Cette censure, vivement critiquée, ajoute une dimension supplémentaire à un conflit déjà complexe.
Alors que les médiations diplomatiques peinent à aboutir, la région reste au bord du gouffre, avec des dirigeants des deux camps qui continuent de brandir la menace d’une confrontation totale. Les observateurs redoutent que cette surenchère verbale ne conduise à une issue catastrophique, dans une zone où la stabilité est déjà fragile.