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Rivesaltes révèle enfin les traces des Harkis disparus

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La découverte d’ossements sur le site de l’ancien camp correspond aux dépouilles de supplétifs algériens et de leurs familles, éclairant l’un des chapitres les plus douloureux de la mémoire collective française.

Des analyses anthropologiques confirment que les restes humains exhumés dans le cimetière communal de Rivesaltes présentent une concordance avec les disparus du camp de harkis ayant fonctionné dans les Pyrénées-Orientales au début des années 1960. Les recherches ont permis d’identifier au moins cinquante-deux individus, dont quarante-neuf enfants en bas âge et trois adultes, dont le décès remonte à cette période selon les datations au carbone réalisées en laboratoire.

Le secrétaire général de la préfecture a souligné que ces éléments corroborent l’hypothèse selon laquelle il s’agirait bien des dépouilles des supplétifs algériens et de leurs proches dont les sépultures avaient été déplacées en 1986. La découverte de quatre caisses contenant des milliers d’ossements en février dernier avait provoqué une onde de choc parmi les descendants, après l’ouverture de tombes initiales retrouvées vides à l’automne 2024.

Lors d’une réunion d’information, le professeur en anthropologie biologique a exposé aux familles les limites méthodologiques de l’expertise, précisant que le nombre réel de défunts pourrait être supérieur aux cinquante-deux cas identifiés. Les échanges ont mis en lumière la complexité du travail de deuil, certains ossements appartenant à un même individu ayant été répartis dans différentes caisses.

Entre 1962 et 1965, près de vingt-deux mille personnes transitèrent par ce camp, parmi lesquelles au moins cent quarante-six trouvèrent la mort. La localisation de soixante dépouilles, dont cinquante-deux nourrissons, demeurait jusqu’à présent inconnue. Les familles devront désormais se prononcer sur la destination finale de ces restes humains, entre plusieurs propositions d’inhumation respectueuse avancées par les autorités municipales.

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