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Onze interpellations en Serbie dans une affaire d’ingérence étrangère en France

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Une enquête internationale a permis de démanteler un réseau soupçonné d’avoir commis des actes discriminatoires sur le territoire français, dans le cadre d’opérations pilotées par des services secrets étrangers.

Les autorités serbes ont annoncé la mise en cause de onze ressortissants nationaux pour leur implication présumée dans une série d’actions hostiles perpétrées en France et en Allemagne entre avril et septembre 2025. Ces individus, dont l’identité n’a pas été divulguée, sont suspectés d’avoir participé à des opérations coordonnées visant à propager des messages incitant à la haine raciale et religieuse.

Selon le ministère serbe de l’Intérieur, leurs agissements comprenaient des dégradations au Musée de l’Holocauste, plusieurs synagogues et un restaurant juif parisien, marqués de peinture verte et d’autocollants aux connotations extrémistes. Des dépôts de têtes de porc devant des lieux de culte musulmans ont également été recensés en région parisienne, des actes dont la symbolique offense délibérément les pratiques religieuses islamiques.

L’enquête révèle que ces opérations auraient été dirigées par un instructeur militaire serbe actuellement en fuite, agissant pour le compte d’un service de renseignement étranger non identifié. Les suspects font l’objet de poursuites pour association de malfaiteurs, discrimination et espionnage, et doivent être présentés à la justice serbe dans un délai de quarante-huit heures.

Ce dossier s’inscrit dans un contexte plus large de suspicions d’ingérence étrangère sur le sol français. Depuis l’automne 2023, plusieurs affaires similaires impliquant des profanations à connotation antisémite ou islamophobe ont été reliées à des tentatives de déstabilisation attribuées par certains observateurs à des puissances étrangères. La découverte de neuf têtes de porc devant des mosquées début septembre avait notamment orienté les investigations vers un véhicule immatriculé en Serbie.

La proximité diplomatique entre Belgrade et Moscou, maintenue après l’invasion de l’Ukraine en 2022, alimente les spéculations sur l’origine de ces opérations. Plusieurs ressortissants serbes avaient déjà été interpellés en France fin avril dans le cadre de dégradations de lieux mémoriels et religieux juifs, des actes alors qualifiés de services rendus à une puissance étrangère.

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