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Le réchauffement climatique, amplificateur des précipitations extrêmes en Asie du Sud-Est

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Une analyse scientifique attribue une part de responsabilité du changement climatique dans les intempéries dévastatrices ayant frappé l’Indonésie et le Sri Lanka fin 2025, tout en soulignant la complexité des facteurs en jeu.

Les récentes inondations et glissements de terrain qui ont endeuillé l’Indonésie et le Sri Lanka trouvent une partie de leurs origines dans le dérèglement du climat. C’est la conclusion d’une étude menée par un consortium international de chercheurs, qui a examiné les causes des deux tempêtes tropicales ayant déversé des pluies exceptionnelles sur ces régions en novembre dernier. Ces événements ont entraîné la mort de centaines de personnes et causé des dégâts considérables.

L’analyse met en lumière le rôle du réchauffement planétaire dans l’intensification des épisodes pluvieux extrêmes. Les scientifiques indiquent que l’élévation des températures à la surface des océans, directement liée aux émissions de gaz à effet de serre, a contribué à renforcer l’intensité des systèmes dépressionnaires. Dans la région du détroit de Malacca, l’augmentation des températures mondiales aurait accru la probabilité de fortes précipitations de 9 à 50 pour cent. La tendance est encore plus nette au Sri Lanka, où l’intensité des pluies violentes aurait été majorée de 28 à 160 pour cent en raison du réchauffement déjà observé.

Les chercheurs précisent toutefois que le changement climatique n’est qu’un facteur parmi d’autres. La catastrophe résulte d’une conjonction d’éléments, incluant des phénomènes météorologiques naturels comme La Niña et le dipôle de l’océan Indien, qui ont coïncidé avec la mousson saisonnière. L’impact des intempéries a été exacerbé par des spécificités locales, telles que la déforestation massive, en particulier en Indonésie, et une géographie qui concentre les écoulements vers des plaines densément peuplées.

Si l’étude ne permet pas de quantifier avec exactitude la part attribuable au seul dérèglement climatique, en raison des limites des modèles face à certains phénomènes régionaux, elle confirme une tendance générale. Les précipitations extrêmes s’intensifient dans ces régions, rendant les épisodes météorologiques plus destructeurs. Les travaux de reconstruction dans les zones sinistrées s’annoncent longs et coûteux, avec des estimations préliminaires évoquant plusieurs milliards de dollars de dépenses nécessaires.

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