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La surveillance des polluants éternels dans l’eau potable s’élargit

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Le gouvernement annonce l’inclusion de deux composés supplémentaires, dont le TFA, dans les contrôles sanitaires à venir, suivant les préconisations des autorités de santé.

La liste des substances per- et polyfluoroalkylées, communément appelées polluants éternels, soumises à contrôle dans l’eau du robinet va être complétée. Une décision officiellement confirmée cette semaine, qui acte l’ajout de l’acide trifluoroacétique et d’un autre composé spécifique au cadre réglementaire français. Cette évolution s’appuie sur un avis récent de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui recommandait d’élargir le spectre de la surveillance.

L’acide trifluoroacétique, présent dans divers secteurs industriels comme la réfrigération ou la fabrication de produits phytosanitaires et pharmaceutiques, est particulièrement surveillé en raison de sa forte mobilité et de sa persistance dans l’environnement. Bien que sa toxicité fasse encore l’objet d’une évaluation au niveau européen, sa présence généralisée et les concentrations parfois élevées mesurées ont conduit les autorités à agir par anticipation.

Dans l’attente des conclusions de l’expertise européenne prévues pour 2026, une valeur indicative transitoire, calquée sur un standard allemand, sera appliquée. Les pouvoirs publics affirment leur volonté d’adopter à terme un objectif plus strict, en cohérence avec les normes les plus protectrices. Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large de révision des cadres réglementaires concernant la qualité de l’eau potable.

L’extension de la liste des molécules surveillées marque une étape dans la gestion de ces composés synthétiques, réputés pour leur extrême stabilité et leurs impacts potentiels sur la santé. Leur utilisation historique dans de nombreux produits industriels pour leurs propriétés antiadhésives ou imperméabilisantes a conduit à une dissémination à large échelle, rendant leur suivi sanitaire un enjeu de santé publique.

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