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Culture

La renaissance musicale d’Asaf Avidan

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Après une période de doute créatif, le chanteur israélien puise une inspiration inattendue auprès de Brad Pitt et d’Alfred Hitchcock pour son nouvel album « Unfurl », tout en s’exprimant sur les enjeux politiques qui entourent son travail.

L’artiste de quarante-cinq ans traversait une phase de remise en question profonde au début de cette décennie. La création lui semblait alors inaccessible, au point d’envisager d’abandonner sa carrière musicale. C’est lors d’une performance parisienne que le destin a opéré un revirement inattendu. Brad Pitt, présent dans le public, a proposé au musicien de séjourner dans les célèbres studios Miraval, propriété de l’acteur dans le sud de la France.

Le chanteur a d’abord accueilli cette invitation avec scepticisme, mais s’est finalement rendu sur place avec ses instruments et ses appréhensions. L’isolement et les conditions atmosphériques particulières ont catalysé son inspiration. Quatre compositions ont émergé en l’espace d’une semaine, marquant la fin de sa stérilité créative. La redécouverte du film « Sueurs froides » d’Alfred Hitchcock a ensuite orienté les arrangements orchestraux de l’album, lui insufflant cette dimension cinématographique qui caractérise désormais son œuvre.

Le processus d’enregistrement s’est déroulé entre la France et Prague, où les parties symphoniques ont été captées. « Unfurl » se présente comme une déconstruction des genres musicaux traditionnels, mêlant influences pop, soul et latines. Le musicien y explore les thèmes de l’identité et de la peur existentielle, affirmant que sa principale préoccupation réside dans « la crainte d’une existence non pleinement vécue ».

Interrogé sur sa position concernant le conflit israélo-palestinien, l’artiste exprime des réserves quant à l’efficacité des prises de position simplistes. Il prône plutôt une approche nuancée, fondée sur le dialogue et l’empathie. Le boycott culturel lui apparaît comme une mesure contre-productive, affectant principalement les artistes engagés en faveur du rapprochement plutôt que les extrémistes. Pour lui, la solution réside dans une troisième voie, actuellement absente des débats, qui permettrait d’envisager l’avenir au-delà des positions antagonistes.

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