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La France résiste à la morosité européenne et reste championne des investissements étrangers

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Malgré un contexte économique difficile, l’Hexagone conserve son leadership en attirant plus de projets que ses voisins, même si des faiblesses structurelles persistent.

L’Europe traverse une période de turbulence économique, marquée par un net recul des investissements internationaux en 2024. Pourtant, la France se distingue en maintenant sa première place sur le podium, avec plus de mille projets étrangers enregistrés, malgré une baisse de 14 % par rapport à l’année précédente. Le Royaume-Uni et l’Allemagne complètent le trio de tête, mais avec des performances moins convaincantes, respectivement 853 et 608 projets.

Les autorités françaises saluent cette résilience, soulignant que l’attractivité du pays perdure malgré les tensions géopolitiques et les défis économiques. Toutefois, le tableau n’est pas entièrement positif : si la France excelle dans des domaines comme les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle ou l’agroalimentaire, elle accuse un retard préoccupant dans l’industrie et les services à haute valeur ajoutée. Les investisseurs pointent du doigt les coûts salariaux élevés, le manque de compétitivité énergétique et une innovation insuffisante.

Autre ombre au tableau : la création d’emplois. Avec seulement 30 000 postes générés par ces investissements, la France se classe loin derrière l’Allemagne (48 000) et l’Espagne (125 000). Une chute de 27 % en un an, attribuée aux contraintes financières pesant sur les entreprises. Les secteurs traditionnels, comme la chimie ou l’automobile, subissent des fermetures d’usines, une première depuis la pandémie.

Malgré ces défis, les atouts français restent indéniables : un marché intérieur dynamique, des infrastructures de qualité et un écosystème d’innovation solide. Mais pour conserver son avance, le pays devra relever plusieurs défis, notamment en matière de compétitivité et d’adaptation aux transitions énergétique et numérique. La balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics et des acteurs économiques.

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