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La France face à l’omniprésence des écrans chez les jeunes enfants

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Une étude nationale révèle une exposition quasi généralisée et précoce aux écrans dès le plus jeune âge, avec des disparités sociales marquées. Les habitudes numériques des enfants apparaissent solidement ancrées dans le quotidien familial.

La quasi-totalité des enfants de trois à onze ans sont exposés quotidiennement aux écrans, selon les conclusions d’une vaste enquête menée par Santé publique France. Les données indiquent que le temps consacré à ces dispositifs augmente régulièrement avec l’âge, passant d’une heure et vingt-deux minutes en moyenne pour les trois à cinq ans à plus de deux heures et demie pour les neuf à onze ans. Les jours non scolaires, cette durée double fréquemment, témoignant de la place centrale qu’occupent ces technologies dans les loisirs des plus jeunes.

La télévision demeure l’écran dominant, particulièrement chez les plus petits où elle constitue l’essentiel du temps passé. Toutefois, l’équipement personnel se généralise précocement, près de la moitié des enfants de onze ans possédant déjà un téléphone intelligent. Des différences d’usage selon le genre sont également observées. Les garçons se montrent plus attirés par les consoles de jeux vidéo, tandis que les filles s’approprient davantage les smartphones à partir de neuf ans et accèdent plus tôt aux plateformes sociales, malgré une limite d’âge officielle fixée à treize ans.

L’étude met en lumière un encadrement parental qui semble plus focalisé sur la gestion du temps que sur le contrôle des contenus. Si neuf parents sur dix affirment réguler la durée d’exposition, seule la moitié environ des familles avec de jeunes enfants déclarent restreindre fréquemment l’accès à certains programmes ou applications. Cette situation intervient dans un contexte où les interrogations scientifiques sur les effets d’une utilisation intensive des écrans sur le développement enfantin persistent.

Un constat majeur de l’enquête réside dans l’influence déterminante des facteurs socio-économiques. Les enfants de familles moins diplômées passent significativement plus de temps devant les écrans et sont plus souvent équipés d’appareils personnels ou disposant d’un écran dans leur chambre. Ces écarts, établis dès la maternelle et qui se maintiennent par la suite, soulignent la nécessité de politiques de prévention adaptées pour répondre à ces inégalités sociales. Les auteurs jugent primordial de poursuivre les investigations pour mieux comprendre les implications de ces pratiques numériques précoces.

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