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La fonte des glaciers s’accélère, menaçant des milliers de formations chaque année

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_**Selon une étude scientifique, le rythme de disparition des glaciers devrait s’intensifier considérablement au cours des prochaines décennies, avec des conséquences profondes sur les écosystèmes et les sociétés humaines.**_

La dynamique de fonte des glaciers à l’échelle planétaire est appelée à connaître une accélération marquée. Une récente analyse, fondée sur des modélisations climatiques, indique que le nombre de glaciers disparaissant annuellement pourrait plus que doubler d’ici le milieu du siècle. Cette tendance est établie même dans le scénario le plus optimiste de limitation du réchauffement.

Les travaux de recherche se sont penchés sur le devenir de plus de 200 000 glaciers répertoriés. Ils introduisent la notion de « pic d’extinction », correspondant à l’année où le taux de disparition annuelle atteindra son maximum. Selon les projections, ce pic pourrait intervenir autour de 2040, avec la perte d’environ 2 000 glaciers par an, et ce même si l’objectif de l’accord de Paris de contenir la hausse des températures à 1,5 °C était atteint.

L’ampleur des pertes futures dépendra directement des trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre. Dans un scénario de réchauffement modéré, aligné sur les engagements actuels des États, près de 3 000 glaciers pourraient s’évanouir chaque année entre 2040 et 2060. À la fin du siècle, seule une fraction de la cryosphère actuelle subsisterait. Un monde plus chaud de 4 °C verrait quant à lui disparaître jusqu’à 4 000 glaciers annuellement vers 2050, ne préservant qu’environ un dixième du patrimoine glaciaire mondial.

Au-delà de la contribution à l’élévation du niveau des mers, la disparition de ces masses de glace, en particulier les plus modestes, aura des répercussions locales significatives. Elle affectera les ressources en eau, les paysages, les activités touristiques et l’identité culturelle de nombreuses régions, des Alpes aux Andes. Les scientifiques soulignent que chaque perte individuelle constitue une altération profonde et souvent irréversible d’un écosystème et d’un patrimoine naturel.

La chronologie de ce déclin variera selon les régions du globe. Les zones abritant principalement des glaciers de taille réduite, comme les massifs européens, pourraient perdre la moitié de leurs formations dans les vingt prochaines années. À l’inverse, les régions polaires, où les calottes et les glaciers sont plus vastes, connaîtront un pic de disparition plus tardif au cours du siècle. Ces conclusions renforcent l’impératif d’une action climatique résolue pour atténuer les conséquences les plus sévères de ce phénomène.

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