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Gaza sous le feu : 52 victimes dans une nouvelle escalade militaire

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Les frappes israéliennes s’intensifient dans le nord de l’enclave palestinienne, tandis que des milliers de civils sont sommés de fuir sous la menace des bombardements.

Une nouvelle vague de raids aériens israéliens a frappé la bande de Gaza ce jeudi, faisant au moins 52 morts selon les services de secours locaux. Les frappes ont ciblé plusieurs zones, dont le camp de réfugiés de Jabalia, déjà largement détruit par des mois de conflit. Dans le même temps, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation immédiate de quatorze quartiers du nord du territoire, accentuant la pression sur une population épuisée par près de huit mois de guerre.

Les autorités israéliennes justifient ces opérations par la nécessité de neutraliser les infrastructures du Hamas, qu’elles accusent de se dissimuler parmi les civils. Des messages diffusés en arabe sur les réseaux sociaux ont averti les habitants que les forces militaires agiraient « avec détermination » dans ces secteurs, les exhortant à partir pour leur sécurité. Pourtant, pour beaucoup de déplacés, déjà réfugiés dans des abris de fortune, ces injonctions sonnent comme une impasse : les routes sont dangereuses et les possibilités de repli extrêmement limitées.

Parallèlement, une aide humanitaire parcimonieuse commence à peine à pénétrer dans l’enclave assiégée, après plus de deux mois de blocus total. L’ONU a confirmé l’arrivée d’une centaine de camions, mais les distributions restent chaotiques, laissant des milliers de familles dans une détresse aiguë. « On nous promet des vivres, mais rien n’arrive », témoigne un habitant de Gaza-Ville, tandis qu’une mère de famille décrit une attente « insupportable » face à la pénurie de nourriture et de médicaments.

Sur le plan diplomatique, les critiques internationales envers Israël se multiplient, plusieurs capitales européennes remettant en question leur coopération économique avec Tel-Aviv. Le gouvernement israélien, lui, rejette ces pressions et réaffirme sa détermination à poursuivre ses objectifs militaires. « La seule issue, c’est la reddition du Hamas », insiste une citoyenne israélienne, tandis que le Premier ministre évoque un éventuel cessez-le-feu temporaire – une proposition rejetée par le mouvement palestinien, qui exige un retrait complet des troupes.

Le bilan humain, déjà effroyable, ne cesse de s’alourdir. Depuis le 7 octobre, plus de 53 000 Palestiniens ont péri sous les bombardements, selon les chiffres des autorités locales. Côté israélien, le traumatisme des attaques du Hamas reste vif, avec 1 218 morts et des dizaines d’otages encore détenus. Dans ce cycle de violences, aucune issue ne semble se profiler, laissant les civils des deux côtés pris au piège d’un conflit sans fin.

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