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Couvre-feux pour adolescents : un remède aux effets incertains

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Plusieurs municipalités ont recours à cette mesure pour endiguer les troubles nocturnes, mais son impact réel reste difficile à évaluer.

Ces derniers mois, plusieurs villes françaises ont adopté des arrêtés imposant des couvre-feux aux mineurs, en réponse à des incidents survenus dans l’espace public. Si certains élus saluent une baisse des désordres, d’autres soulignent les difficultés à mesurer concrètement l’efficacité de ces restrictions.

À Triel-sur-Seine, dans les Yvelines, un couvre-feu de 23 heures à 5 heures du matin a été instauré pour les moins de 18 ans après une série de dégradations. Les forces de l’ordre patrouillent régulièrement, mais les contrôles révèlent parfois une méconnaissance de la réglementation chez les jeunes concernés. Les autorités locales insistent sur l’aspect préventif de la mesure, tout en reconnaissant que certains mineurs récidivent malgré les avertissements.

Dans le Gard, Nîmes a restreint la circulation nocturne des moins de 16 ans dans plusieurs quartiers, tandis que d’autres communes, comme Béziers ou Villecresnes, ont opté pour des dispositifs similaires. Pourtant, l’absence de patrouilles nocturnes régulières ou le manque de moyens humains limitent souvent leur application. Certains maires déplorent également des délais judiciaires trop longs entre les infractions constatées et les sanctions effectives.

Les avis divergent quant à l’utilité de ces mesures. Si certains habitants y voient un moyen de responsabiliser les familles, d’autres estiment qu’elles ne règlent pas les causes profondes des comportements déviants. Des associations, comme la Ligue des droits de l’homme, critiquent une approche trop répressive et plaident pour des solutions davantage axées sur l’éducation et l’accompagnement social.

En l’absence de données consolidées, le débat sur l’efficacité des couvre-feux pour mineurs reste ouvert. Entre volonté d’apaisement et recherche de solutions pérennes, les collectivités continuent d’expérimenter des réponses dont les résultats, pour l’heure, peinent à convaincre unanimement.

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