Marseillan
Marseillan : Le Ciné’toiles annulé sur demande de la DRAC et de la Préfecture de l’Hérault
Les séances de cinémas en plein air, Ciné’toiles, à Marseillan sont annulées. La ville dit ne pas vouloir faire de concurrence aux cinémas de la commune.
Elles devaient se tenir jusqu’en septembre, ces séances de cinéma sur les plages de Marseillan. Cela devait être l’occasion de passer une belle soirée, en famille ou entre amis, pour les Marseillanais comme pour les touristes.
Pourtant, le jeudi 29 juillet, la municipalité a annoncé la fin des programmations. Dans un communiqué, elle annonce que cette décision a été prise afin de ne pas faire de concurrence aux cinémas des alentours.
Une suspension demandée par la préfecture
« La DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) dans un premier temps nous a demandé de les annuler (les séances), on a continué, et là la préfecture nous a gentiment demandé de les arrêter », nous confie la mairie de Marseillan, avant de préciser : « C’est une préconisation, une forte demande … ».
En effet, il semblerait que ce soit la préfecture de l’Hérault qui ait pensé que ce cinéma en plein air opérait une concurrence déloyale avec les cinémas traditionnels en raison du pass sanitaire. Un avis qui n’est pourtant pas partagé par les marseillanais : « Dommage le concept était top et personnellement je n’irais pas m’enfermer dans une salle de cinéma », ou encore : « Tout à votre honneur, mais c’est dommage, car les films proposés sur la station ne sont pas forcément en compétition avec les sorties des cinémas. C’était pourtant une belle initiative, bravo pour ça ».
La Ville de Marseillan n’ont plus ne partage pas l’opinion du nouveau Préfet de l’Hérault : « Les personnes qui vont au cinéma de plein air ne sont pas ceux qui prennent leurs voitures pour aller dans un cinéma traditionnel à 10 km ». C’est depuis le début de l’été que la DRAC demande à la commune de stopper ces séances. Pourtant, nous dit la mairie : « On a essayé de tenir parce que c’était une belle animation ». Seulement, la « demande » du préfet aura eu raison de cette aventure. Qui plus est : « Le prestataire cinéma avait peur de perdre sa licence, parce qu’il dépend aussi de la DRAC. Donc on a fait le choix d’annuler bien que ça nous crève le coeur, vraiment », confie le service communication de la Ville de Marseillan.
Un Ciné’toiles qui aura fédéré du monde
Depuis le début de l’été, 4 séances ont pu être organisées sur les plages de Marseillan. Si au départ, ils n’étaient qu’une cinquantaine à répondre présent, lors de la dernière projection, 200 personnes étaient au rendez-vous.
Cette annulation arrive alors que la saison touristique bat son plein. Il devait rester 6 programmations à courir jusqu’au 12 septembre. Que cela ne décourage pas la mairie à proposer d’autres initiatives de ce genre, qui semble ravir touristes et gentilés.
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Marseillan
Le maire de Marseillan condamné pour favoritisme et prise illégale d’intérêt
Le tribunal judiciaire de Béziers a jugé Yves Michel coupable de prise illégale d’intérêt et de favoritisme. Une peine assortie d’une inéligibilité de deux ans et d’une amende, que l’élu, chef d’entreprise et vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée, conteste en appel.
La sentence est tombée ce vendredi 20 décembre pour Yves Michel, maire de Marseillan. Accusé de prise illégale d’intérêt et d’atteinte à la liberté des marchés publics pour des faits remontant à la période 2010-2015, l’édile écope de 15 mois de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité, et une amende de 10 000 euros, dont 5 000 avec sursis. À ses côtés, plusieurs prévenus, dont des proches collaborateurs municipaux, ont également été condamnés dans une affaire marquée par des accusations de favoritisme et de conflit d’intérêts.
La justice reproche à Yves Michel, également chef d’une entreprise spécialisée dans la location d’échafaudages, d’avoir attribué des marchés publics à sa société et à une entreprise familiale active dans la rénovation. En tout, douze marchés, parmi plus de 400 réalisés sur la période, sont jugés litigieux, pour un montant cumulé de 15 000 euros. « Une confusion entre intérêt public et personnel », a déclaré le tribunal, qualifiant les faits de graves.
Les autres prévenus, dont le directeur général des services (DGS) et le directeur technique de la mairie, ont reçu des peines allant de six à dix mois de prison avec sursis, tandis que les gérants de l’entreprise bénéficiaire, liés au maire par des liens de parenté, ont été condamnés à un an de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende. La société elle-même a été sanctionnée d’une amende de 40 000 euros, dont 20 000 avec sursis.
Cette affaire, initialement dénoncée par un ancien maire et des élus de l’opposition, pointe du doigt des transactions jugées opaques. Selon l’accusation, les entreprises concernées auraient profité d’un avantage indu, faussant les règles de concurrence. Une enquête de 11 ans a débouché sur ce verdict, malgré la défense acharnée d’Yves Michel et de son avocat, Me David Mendel. « Il n’y a pas d’enrichissement personnel, seulement des erreurs administratives », a affirmé le maire, réfutant tout manquement délibéré.
L’élu a immédiatement annoncé son intention de faire appel, jugeant la décision trop sévère et les montants en jeu insignifiants par rapport aux accusations portées. La location du matériel incriminé représenterait seulement 0,03 % du chiffre d’affaires de son entreprise, a-t-il souligné.
L’affaire met en lumière des dysfonctionnements dans la gestion des marchés publics à Marseillan et pose la question de la frontière entre gestion communale et intérêts privés. Avec l’appel engagé par Yves Michel, le dossier reste ouvert, laissant planer une incertitude sur l’avenir politique de l’élu.
Marseillan
Marseillan : Les tarifs de la ZAC Terra Ostrea soulèvent l’indignation des habitants
La ZAC Terra Ostrea, nouvel aménagement urbain à Marseillan, suscite des polémiques concernant les tarifs imposés par le promoteur Angelotti. Des décisions municipales favorisant ce dernier sont vivement critiquées par les habitants, mettant en lumière un accès difficile pour la population locale.
La nouvelle Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Terra Ostrea, qui s’étend de la route de Marseillan-Plage à la route d’Agde, est au centre d’une vive controverse. Confiée au promoteur immobilier Angelotti, la ZAC prévoit la construction de 147 logements, dont 60 sociaux, ainsi que 35 maisons individuelles et 32 appartements en collectif. Si l’initiative vise à diversifier l’offre de logements, les modalités de sa mise en œuvre soulèvent des questions.
Les propriétaires des terrains concernés ont été contraints de vendre à Angelotti à un prix de 40 euros le mètre carré, une décision conjointe du maire de Marseillan, Yves Michel, qui cumule également la fonction de président du Syndicat mixte. Les prix de vente des terrains et des logements proposés par Angelotti, largement supérieurs, ont provoqué l’indignation des habitants. Le tarif des terrains aménagés nus est de 560 euros le mètre carré, tandis qu’un appartement T2 de 49 m² est proposé à 220 000 euros, soit 4 500 euros le mètre carré.
Ces coûts élevés rendent les logements inaccessibles pour une grande partie des Marseillanais, dont le revenu moyen ne permet pas de telles acquisitions. En effet, un remboursement mensuel de 1 378 euros sur 20 ans pour un appartement de 220 000 euros requiert un revenu mensuel de 4 000 euros, un montant éloigné de la réalité économique locale.
Les décisions du maire Yves Michel de prendre en charge la création d’un giratoire à 600 000 euros HT, initialement à la charge d’Angelotti, et d’exonérer le promoteur de la Taxe Locale d’Aménagement (TLE) ont également été fortement critiquées. Ces mesures, bien que légales, ont entraîné une perte de plusieurs centaines de milliers d’euros pour la ville sans qu’aucune nouvelle infrastructure publique bénéfique à la population ne soit imposée.
La situation à Marseillan souligne une fracture entre les ambitions d’aménagement urbain et les besoins réels de ses habitants. Alors que la ZAC Terra Ostrea est censée répondre à une demande générationnelle et sociale variée, les tarifs prohibitifs laissent les Marseillanais dans une position difficile, exacerbant les tensions autour de la gestion municipale et des choix de développement urbain.
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Marseillan
Marseillan : Démission d’une adjointe de poids, Yves Michel sous pression
Marseillan traverse une nouvelle tourmente politique avec la démission de la deuxième adjointe et conseillère communautaire, Marie-Christine Fabre de Roussac. Ce départ révèle des tensions croissantes autour de la gestion controversée du maire Yves Michel.
La vie politique à Marseillan est une fois de plus secouée par une démission de poids. Après le départ de Ludovic Fabre, adjoint au sport emblématique, c’est maintenant Marie-Christine Fabre de Roussac qui quitte ses fonctions d’adjointe en charge de la culture et du tourisme, ainsi que son mandat de conseillère communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée. Cette démission marque une rupture significative avec le maire affairiste de Marseillan, Yves Michel.
Également conseillère départementale de l’Hérault aux côtés de Sébastien Frey, maire d’Agde, elle a officialisé sa démission auprès du Préfet de l’Hérault le 16 juillet 2024, tout en conservant son mandat départemental. Son départ survient dans un contexte où les critiques contre Yves Michel s’intensifient, notamment en raison de sa gestion opaque, de l’augmentation de la dette municipale et des taux d’imposition parmi les plus élevés du département de l’Hérault.
Selon nos informations, Marie-Christine Fabre de Roussac en a assez d’un système qui manque de transparence et de rigueur dans la gestion des finances publiques. Elle reproche également à Yves Michel de soumettre des décisions de ses propres délégations sans consultation préalable et de faire pression pour voter des décisions à Sète Agglopôle Méditerranée, souvent contraires à son propre jugement et à ses convictions. L’opacité qui règne tant à Marseillan qu’à Sète Agglopole Méditerranée, où les élus découvrent les décisions au dernier moment, est devenue insupportable pour l’adjointe démissionnaire.
Marie-Christine Fabre de Roussac refuse de continuer à subir cette gestion opaque des affaires publiques et les pressions incessantes, qu’elle qualifie en privé de quasi-harcèlement pour ceux qui osent poser des questions. Son abstention courageuse lors d’un vote polémique sur les hausses d’impôts à Sète Agglopole Méditerranée lui a valu les foudres d’Yves Michel. Par cette démission, elle marque son profond désaccord avec la gestion de Marseillan et la politique menée à Sète Agglopole Méditerranée, se libérant ainsi d’un système affairiste auquel elle a pourtant participé pendant 16 ans (2008-2024).
Le conseil municipal de Marseillan, qui se réunira le 23 juillet prochain, devra acter cette nouvelle démission, désigner un nouvel adjoint et un conseiller communautaire pour siéger aux côtés d’Yves Michel. Cette réunion sera cruciale pour déterminer la direction future de la municipalité et tenter de stabiliser une situation politique de plus en plus fragile.
Ce nouvel électrochoc parviendra-t-il à réveiller les électeurs et à leur faire prendre conscience de la grave crise de gouvernance et économique que traverse la commune de Marseillan ? Une réflexion profonde sur l’avenir de la gestion locale est désormais indispensable pour redresser la situation. La confiance des citoyens s’effrite dangereusement, tandis que le Rassemblement National enregistre des scores records dans cette commune. Il est impératif d’agir sans tarder pour éviter un naufrage irréversible.
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