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Politique

La suspension des retraites s’invite dans la bataille budgétaire

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Les oppositions réclament une procédure législative contraignante pour garantir l’abandon temporaire de la réforme, préférant la lettre rectificative aux amendements classiques.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont conjointement exigé du gouvernement le recours à une lettre rectificative pour intégrer la suspension de la réforme des retraites au projet de loi de financement de la sécurité sociale. Cette demande intervient après l’engagement pris par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale de suspendre le texte, un geste ayant permis d’éviter une motion de censure déposée par le Parti socialiste. Les deux figures de l’opposition estiment que cette voie offre davantage de garanties juridiques contre un recours éventuel aux ordonnances.

La lettre rectificative, soumise aux mêmes exigences procédurales qu’un projet de loi, présenterait l’avantage d’être indissociable du texte budgétaire initial. Selon les experts consultés, son adoption empêcherait l’exécutif de promulguer le PLFSS par ordonnance sans y inclure la mesure de suspension. Une manœuvre destinée à verrouiller l’application de la promesse gouvernementale, alors que les délais parlementaires risquent de venir à expiration.

Cette stratégie révèle les craintes de l’opposition quant à la possibilité que le gouvernement contourne le débat parlementaire. En l’absence de lettre rectificative, les amendements adoptés par les députés pourraient être écartés si le texte devait être promulgué par voie d’ordonnance. Reste que cette initiative devra encore franchir l’obstacle du Sénat, où la majorité de droite pourrait s’opposer à cette modification, relançant ainsi les tensions institutionnelles.

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