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Santé : Contre le rhume, l’agence du médicament déconseille les décongestionnants à risque

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Santé : Contre le rhume, l'agence du médicament déconseille les décongestionnants à risque

Les médicaments décongestionnants contre le rhume, dont l’intérêt est contesté depuis des années à cause de leurs risques d’effets graves, doivent purement et simplement être évités, a estimé lundi l’agence du médicament, qui ne s’était pas encore positionnée aussi franchement.

Évitez les médicaments vasoconstricteurs par voie orale en cas de rhume : c’est le message clair que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a adressé au public dans un communiqué. Les principaux traitements concernés incluent des médicaments populaires contre le rhume tels qu’Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume et Rhinadvil Rhume, disponibles sans ordonnance sous forme de comprimés, mais également vendus sous forme de spray nasal sur prescription.

Depuis plusieurs années, ces traitements, destinés à décongestionner et désencombrer le nez, ont fait l’objet de critiques en raison de leurs graves effets secondaires, notamment des AVC et des infarctus. Bien que le risque d’effets graves reste très faible, l’ANSM souligne que ces événements peuvent survenir quelles que soient la dose et la durée du traitement.

Ces risques sont jugés disproportionnés par rapport à la gravité du rhume lui-même, une affection bénigne qui guérit généralement en quelques jours. En alternative, l’ANSM recommande des approches plus sûres comme l’humidification du nez avec du sérum physiologique ou le sommeil avec la tête surélevée.

L’ANSM n’avait pas encore formulé une recommandation aussi claire contre l’utilisation de ces traitements, bien qu’elle ait averti à plusieurs reprises de leurs dangers et interdit leur publicité directe au grand public. Le retrait de ces médicaments du marché n’est pas dans les mains de l’ANSM, mais de l’Union européenne, et l’agence française a demandé à son homologue européenne de réévaluer l’intérêt de ces traitements.

Bien que le lobby des médicaments sans ordonnance, NéreS, ait exprimé des réserves quant à la communication de l’ANSM, affirmant que le rapport bénéfice-risque restait positif en attendant les conclusions européennes, les principales sociétés savantes françaises, notamment ORL, médecins généralistes et pharmaciens, ont déjà soutenu les recommandations de l’ANSM contre l’utilisation de ces médicaments. De plus, des acteurs indépendants comme la revue Prescrire recommandent depuis longtemps de ne pas utiliser ces médicaments décongestionnants, déplorant la lenteur des autorités sanitaires dans cette affaire.

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