Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

RDC-Rwanda : une trêve fragile sous pression internationale

Article

le

Les deux pays ennemis se donnent une semaine pour esquisser un accord de paix, sous l’égide des États-Unis, tandis que les combats continuent de ravager l’est de la RDC.

Le Rwanda et la République démocratique du Congo ont convenu d’élaborer un projet d’accord dans les sept jours, après des mois de tensions meurtrières. Cette annonce, officialisée à Washington, intervient alors que le groupe armé M23, accusé d’être soutenu par Kigali, poursuit son avancée dans les provinces orientales congolaises. Les deux nations se sont engagées à respecter leur souveraineté mutuelle et à cesser tout appui aux factions rebelles, sans toutefois mentionner explicitement le M23.

Cette déclaration commune, signée en présence de représentants américains, marque une tentative de désescalade dans un conflit qui dure depuis trois décennies. Les États-Unis, sollicités par Kinshasa pour un partenariat stratégique sur les ressources minières, jouent désormais un rôle clé dans les négociations. Les deux pays espèrent des investissements américains dans des secteurs comme l’énergie et l’exploitation minière, tout en promettant de renforcer leur coopération sécuritaire contre les groupes armés.

Pourtant, les précédents cessez-le-feu ont systématiquement échoué, et les analystes restent sceptiques. La situation sur le terrain demeure explosive, avec le M23 contrôlant plusieurs villes clés. Le Qatar, médiateur inattendu, tente parallèlement de faciliter des pourparlers entre Kinshasa et les rebelles, mais sans garantie de succès.

Les experts soulignent la fragilité de ce rapprochement, d’autant que Kigali nie officiellement son implication dans le conflit, tout en justifiant ses actions par des impératifs sécuritaires. La communauté internationale observe avec prudence, sachant que les enjeux économiques et géopolitiques pourraient rapidement faire capoter ces efforts de paix. L’urgence est réelle, mais le chemin vers une résolution durable semble encore semé d’embûches.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus