Le président ukrainien Volodymyr Zelensky réfute les allégations d’encerclement de ses troupes dans la région de Koursk, alors que les tensions militaires s’intensifient entre Kiev et Moscou.
Volodymyr Zelensky a fermement démenti samedi les affirmations selon lesquelles les forces ukrainiennes seraient encerclées dans la région russe de Koursk. Cette zone, théâtre de violents affrontements ces derniers jours, a vu l’armée russe reprendre rapidement du terrain après une offensive surprise lancée par Kiev en août 2024. Le président ukrainien a souligné que ses troupes continuaient de résister aux assauts des forces russes et nord-coréennes, tout en mettant en garde contre une possible attaque sur la région ukrainienne de Soumy, frontalière de Koursk.
Moscou a revendiqué la reconquête de plusieurs villages dans la région, notamment Zaolechenka et Roubanchtchina, ainsi que la ville de Soudja, où des images diffusées par l’armée russe montrent des destructions massives. Le gouverneur russe de la région, Alexandre Khinchtein, a annoncé l’évacuation de 275 civils depuis mercredi. Vladimir Poutine, de son côté, a appelé les soldats ukrainiens à déposer les armes, tout en laissant entendre que la libération de Koursk serait une condition préalable à toute négociation de paix.
L’offensive initiale de Kiev dans cette région frontalière visait à détourner les forces russes d’autres secteurs du front et à créer une monnaie d’échange pour de futures discussions. Cependant, les troupes ukrainiennes ont progressivement perdu du terrain face à une contre-offensive russe soutenue, selon Kiev, par des contingents nord-coréens. La situation militaire dans cette zone reste un enjeu stratégique majeur, alors que les efforts diplomatiques internationaux pour mettre fin au conflit s’intensifient.
Par ailleurs, les deux camps ont rapporté des attaques de drones mutuelles dans la nuit de vendredi à samedi. L’Ukraine a affirmé avoir abattu 130 drones iraniens Shahed lancés par la Russie, tandis que Moscou a déclaré avoir intercepté 126 drones ukrainiens, principalement au-dessus des régions de Volgograd et de Voronej. Ces échanges illustrent l’escalade continue des hostilités, plus de trois ans après le début de la guerre.