Trump et Poutine s’apprêtent à discuter de la guerre en Ukraine : vers une trêve ou une escalade ?
Dans un contexte de tensions croissantes, Donald Trump et Vladimir Poutine prévoient de s’entretenir dans les prochains jours pour évoquer la guerre en Ukraine. Cette annonce, faite par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, intervient alors que les États-Unis multiplient les efforts pour convaincre la Russie d’accepter un cessez-le-feu. Les deux présidents devraient aborder la proposition américaine d’une trêve de 30 jours, déjà approuvée par Kiev, mais dont Moscou semble hésiter à se saisir.
Les récentes discussions entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont permis d’évoquer les prochaines étapes diplomatiques. Les deux parties ont convenu de maintenir le dialogue, bien que les détails restent flous. Poutine, de son côté, continue d’imposer des conditions strictes, exigeant notamment la cession de territoires ukrainiens et l’abandon des aspirations de Kiev à rejoindre l’Otan. Ces exigences maximalistes compliquent les perspectives de paix.
La communauté internationale, réunie lors d’un sommet virtuel organisé par le Royaume-Uni, a décidé d’exercer une « pression collective » sur la Russie. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a souligné que la balle était désormais dans le camp de Moscou, menaçant d’intensifier les sanctions économiques si la Russie ne s’engage pas sérieusement dans les négociations. Emmanuel Macron, de son côté, a critiqué les manœuvres dilatoires de Poutine, accusant ce dernier de chercher à gagner du temps sur le terrain militaire avant de négocier.
En parallèle, les combats se poursuivent sur le terrain. Les autorités russes ont annoncé l’évacuation de centaines de civils dans la région de Koursk, tandis que des attaques de drones russes ont causé des dégâts et des pertes humaines en Ukraine. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, reste sceptique quant aux intentions réelles de Moscou, estimant que Poutine cherche à renforcer sa position militaire avant d’envisager une trêve.
Alors que les pourparlers se précisent, la nomination de Keith Kellogg comme émissaire américain pour l’Ukraine marque une étape supplémentaire dans l’implication directe des États-Unis. Reste à savoir si ces efforts diplomatiques aboutiront à une pause dans les hostilités ou si la guerre risque de s’enliser davantage.