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Réforme choc au ministère de la Santé américain, 20 000 postes supprimés

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Le gouvernement américain lance une restructuration massive dans le secteur de la santé, suscitant inquiétudes et critiques alors qu’une épidémie de rougeole sévit.

Le département de la Santé des États-Unis s’apprête à subir une transformation radicale. Près de 20 000 emplois seront supprimés, dont la moitié par licenciements directs et l’autre via des départs volontaires ou des retraites anticipées. Cette décision réduira les effectifs de 82 000 à 62 000 agents, selon un communiqué officiel. Les services touchés incluent ceux dédiés à la gestion des épidémies et à l’homologation des médicaments, des domaines pourtant cruciaux en pleine crise sanitaire.

Cette annonce intervient dans un contexte tendu, marqué par une recrudescence de la rougeole, avec plus de 380 cas recensés et deux décès, les premiers en dix ans. Les critiques fusent contre la gestion de cette épidémie, accusant les autorités de négligence. Pourtant, l’administration défend sa réforme comme une nécessité pour moderniser et recentrer l’institution sur ses missions prioritaires.

Outre les réductions d’effectifs, l’organisation interne sera simplifiée, passant de 28 à 15 départements, tandis que la moitié des antennes régionales fermeront leurs portes. Ces mesures devraient générer des économies estimées à 1,8 milliard de dollars annuels, une somme modeste au regard du budget global du ministère.

Le ministre en charge, figure controversée pour ses positions antivaccins et ses déclarations polémiques sur les épidémies, assure que cette refonte permettra de mieux lutter contre les maladies chroniques, comme l’obésité, en promouvant une alimentation saine et un environnement moins toxique. Cependant, scientifiques et professionnels de santé s’alarment des conséquences potentielles sur la surveillance des maladies infectieuses, à un moment où les risques pandémiques, comme la grippe aviaire, se multiplient.

Cette réforme s’inscrit dans une vague plus large de restrictions budgétaires au sein de l’administration fédérale, déjà contestées devant les tribunaux. Entre optimisme affiché et craintes légitimes, l’avenir du système de santé américain se joue aujourd’hui dans un équilibre fragile.

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