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Paris-Nice-Paris, premier train de la relance nocturne

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Le train de nuit Paris-Nice, qui a été relancé après trois ans d’arrêt, pourrait être le premier d’une longue série, a indiqué le gouvernement vendredi.

Le Premier ministre Jean Castex a inauguré cette première liaison, en arrivant à Nice vendredi matin à bord de ce train de nuit. « Quand j’étais jeune, j’étais un habitué des trains couchette… », a-t-il lancé en descendant sur le quai. « Là, ma nuit n’a pas été assez complète ».

Le Premier ministre a été accueilli par le maire de Nice Christian Estrosi, avec qui il a pris ensuite un café en terrasse, sur le célèbre cours Saleya, avant de repartir pour la Drôme.

Sur le parvis, face à une délégation intersyndicale CGT, CFDT et Sud, M. Castex a mis en avant les 6,4 milliards d’euros investis par l’Etat, tous secteurs confondus, dans le ferroviaire.

« On est content que ce train (de nuit) soit remis en route, sous sa forme de service public », a salué le responsable CGT Paca, François Tejedon. Il a demandé à M. Castex d’intervenir pour que des négociations s’ouvrent « véritablement » sur la question de l’ouverture à la concurrence des trains prévue en Provence Alpes Côte d’Azur.

« Vous avez face à vous un Premier ministre qui doit exécuter la transition écologique, et le ferroviaire y a toute sa place », a répondu le Premier ministre. « Il faut que tout le monde s’y mette, il faut des effort de productivité », a poursuivi Jean Castex, notamment pour garantir la « relance du fret ferroviaire ».

Christian Estrosi a, lui, mis en avant la livraison d’ici « un an » de la gare multimodale de Nice, connectant l’aéroport, le train et le tram.

Un Paris-Nice toutes les nuits

Avec cette échappée nocturne de 1.088 km dans son agenda, le Premier ministre a voulu mettre en lumière une « concrétisation rapide du plan de relance » français, qui consacre 5,3 milliards au secteur ferroviaire, dont 100 millions pour les trains de nuit, bien moins polluants que l’avion, et connectant des petites gares.

« C’est une part de notre histoire, c’est un rapport avec le territoire extraordinaire », s’est exclamé le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou à l’arrivée. « C’est aussi un lieu propice à la discussion, et il y a une sensibilité forte sur les sujets écologiques, portée par les jeunes générations (…) Ça ouvre de très belles perspectives ».

L’Intercités Paris-Nice, dont l’exploitation avait cessé en décembre 2017 faute de soutien public, reliera toutes les nuits, et dans les deux sens, Paris-Austerlitz et Nice-Ville, avec six arrêts, dont Marseille, Toulon et Cannes.

Le gouvernement veut aussi relancer le Paris-Tarbes et un Paris-Munich-Vienne de nuit à la fin de l’année.

Relier Paris à la Suède

« Le Paris-Nice n’est que le début », a tweeté vendredi le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. « Mon objectif : une dizaine de trains de nuit en 2030 ».

Un rapport sur « le développement de nouvelles lignes de trains d’équilibre du territoire » a été transmis au Parlement. Il va débattre des trajets Bordeaux-Paris, Metz-Lyon-Barcelone, Quimper-Genève, ou Paris-Hambourg (Allemagne)-Malmö (Suède), a indiqué le ministre.

Il n’y avait plus – hors arrêts liés à la pandémie ou à des travaux – que deux lignes de trains de nuit en France, de Paris à Briançon, et de Paris à Rodez, Cerbère et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales).

En juillet 2020, Emmanuel Macron avait provoqué la surprise en annonçant « une politique de promotion et de redynamisation des trains de nuit ». Les voitures des lignes rescapées doivent être entièrement rénovées d’ici à 2023.

Selon le rapport publié jeudi, « le report modal vers le train nuit permet de diminuer de 95% les émissions de CO2 » liées aux déplacements des voyageurs qui se reporteraient de la voiture ou de l’avion vers le train.

Le modèle économique de ces lignes, ainsi que sa viabilité financière, « devront faire l’objet d’approfondissements », selon les auteurs du rapport. Mais il apparait déjà que les longues lignes internationales ont du « potentiel ».

Le rapport propose aussi des pistes pour optimiser les lignes intérieures, avec des voitures Corail rénovées, puis l’achat de nouvelles rames, l’ouverture à la concurrence, et une gamme élargie allant de la place assise à la cabine avec douche.

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TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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