Sports
Open d’Australie: Djokovic évite une nouvelle sortie de route
Le cri bestial hurlé à pleins poumons dans une Rod Laver Arena vide en est la preuve bruyante: Novak Djokovic, souffrant d’une déchirure abdominale, s’en est sorti de justesse vendredi au 3e tour de l’Open d’Australie, mais la suite de son tournoi pourrait être compromise.
Dans une journée également marquée par la folie du match Kyrgios-Thiem, remporté finalement par l’Autrichien, le clan français a perdu deux de ses trois derniers représentants: Fiona Ferro et Adrian Mannarino.
Et le tournoi a perdu une partie de son âme retrouvée, avec l’instauration vendredi à minuit d’un confinement qui a soudain vidé les tribunes, laissant la compétition se poursuivre à huis clos, au moins jusqu’à mercredi inclus.
. Djokovic touché, presque coulé
Le tenant du titre a surmonté une déchirure abdominale pour battre à l’arraché l’Américain Taylor Fritz (31e) 7-6 (7/1), 6-4, 3-6, 4-6, 6-2.
« C’est une déchirure musculaire, donc je ne sais pas si je m’en remettrai en moins de deux jours », a commenté le Serbe qui doit affronter le grand serveur canadien Milos Raonic (14e) dimanche pour une place en quarts de finale.
« Je ne sais pas si je serai en mesure d’entrer sur le court ou pas. Je suis très fier de ce que j’ai réussi ce soir, pour le reste on verra demain », a-t-il commenté.
Contre Fritz, il a semblé au bord de l’abandon, incapable de se mouvoir et de frapper normalement.
« Je n’ai fait qu’essayer de rester en vie en espérant que, quoi qu’il se passe là-dedans, ça passerait un peu. Et c’est un peu passé vers la fin du quatrième set », a expliqué le N.1 mondial en assurant que Fritz « avait perdu le match », plus que lui-même ne l’avait gagné.
« C’est l’une des victoires les plus étranges de ma vie. Quels que soient l’endroit et l’adversaire, me sortir d’un match comme ça, je m’en souviendrai », a-t-il assuré.
Le Serbe traverse une série noire en Majeurs: il a abandonné sur blessure à l’épaule à l’US Open 2019, il a été disqualifié à l’US Open 2020 et là il est de nouveau au bord de l’abandon. Au total, il a déjà abandonné six fois en Majeur, dont une fois en Australie (2009).
. Thiem trop solide pour la folie Kyrgios
Dominic Thiem (3e) s’est montré trop solide et trop serein pour la folie de Nick Kyrgios (47e), qu’il a battu 4-6, 4-6, 6-3, 6-4, 6-4, dans une ambiance électrique.
« Premier match contre Nick, sur son court préféré et devant un public fantastique, il y a des épreuves plus faciles… C’est un très grand joueur quand il est en feu comme aujourd’hui », a relevé Thiem dont le match a eu le temps de se terminer avant que le public ne soit contraint de quitter les lieux par le confinement.
Dans une John Cain Arena quasiment comble et entièrement acquise à la cause de Kyrgios, le tennis champagne de l’Australien a bien fonctionné aux deux premiers sets. Injouable, il a remporté la deuxième manche sur un ace servi à la cuiller.
Dans la foulée, Kyrgios s’est offert deux balles de break dans le premier jeu du troisième set.
A ce moment-là, « s’il avait fait le break, le match était fini », a commenté Thiem en reconnaissant avoir alors « senti l’odeur de la défaite ».
« Mais je me suis battu. Et puis je me suis petit à petit habitué à son jeu, à ce court, à l’ambiance. Donc plus le match durait, mieux je me sentais », a ajouté l’Autrichien.
. Ferro et Mannarino battus
Les deux joueurs tricolores en lice vendredi ont été éliminés, ne laissant plus en course que Kristina Mladenovic (52e) qui jouera son troisième tour samedi contre l’Américaine Jessica Pegula (61e).
Ferro (46e) a été dominée 6-4, 6-3 par Iga Swiatek (17e), la lauréate du dernier Roland-Garros.
Et Adrian Mannarino (36e) a été balayé par Alexander Zverev (7e) 6-3, 6-3, 6-1. « Ce n’est pas hyper brillant d’avoir un dernier Français éliminé au troisième tour, mais j’espère que d’ici la fin de l’année, ou l’année prochaine, il y aura de nouveau un Français en deuxième semaine ou en quarts de finale » de Grand Chelem, a-t-il commenté.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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