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Mobilisation étudiante à Antananarivo dans un contexte de crise politique

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Pour la douzième journée consécutive, des centaines d’étudiants ont défilé dans les artères de la capitale malgache, illustrant la persistance d’un mouvement de protestation qui secoue le pays depuis près de deux semaines.

Un rassemblement estudiantin s’est formé ce lundi au départ de la Cité universitaire d’Ankatso, en périphérie d’Antananarivo. Les manifestants, rejoints par des habitants, ont tenté de gagner le centre-ville avant d’être interceptés par les forces de l’ordre qui ont bloqué leur progression. Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement de contestation initié le 25 septembre dernier, initialement centré sur les défaillances récurrentes des services d’eau et d’électricité, avant d’élargir ses revendications à une remise en cause plus générale du pouvoir en place.

Un orateur a galvanisé la foule depuis une tribune improvisée, soulignant que « l’avenir de ce pays dépend de nous tous » et appelant à la persévérance dans la mobilisation. La référence historique à la révolte étudiante de 1972, qui avait conduit au départ du président Philibert Tsiranana, a été invoquée pour rappeler le potentiel transformateur des mouvements universitaires. Un autre intervenant a dénoncé ce qu’il a qualifié de « destruction brutale de la démocratie », évoquant le bilan contesté des récentes semaines de manifestations.

Parallèlement à la manifestation de la capitale, des rassemblements ont été signalés dans d’autres villes du pays. À Toliara, dans le sud, des images diffusées par les médias locaux ont montré des pneus enflammés sur la chaussée, tandis que la situation restait calme à Mahajenga, dans le nord, où les activités commerciales et scolaires se poursuivaient normalement.

Cette nouvelle journée de mobilisation intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Le président Andry Rajoelina, dont une partie des manifestants réclament le départ, a procédé au remplacement de l’ensemble de son gouvernement le 29 septembre dernier. Le pays attend toujours la désignation d’un nouveau Premier ministre. Des consultations se poursuivent entre le chef de l’État et divers représentants sociaux et économiques, tandis que le Conseil chrétien des Églises de Madagascar s’est déclaré prêt à assumer un rôle de médiateur entre le pouvoir et les contestataires.

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