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Macron rejette toute idée de labellisation étatique des médias

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Le président de la République a fermement démenti vouloir instaurer un dispositif de certification officielle pour la presse, face aux accusations de dérive autoritaire portées par une partie de la classe politique et certains groupes médiatiques.

Emmanuel Macron a tenu à clarifier sa position en Conseil des ministres, affirmant que l’État n’avait ni l’intention de créer un label destiné à la presse, ni celle d’instaurer une quelconque instance de contrôle de l’information. Cette déclaration fait suite à une série de critiques virulentes l’accusant de nourrir des projets liberticides, après qu’il eut évoqué publiquement la nécessité de mieux identifier les sources d’information.

Le chef de l’État s’est engagé depuis plusieurs semaines dans une réflexion sur les risques que les plateformes numériques font peser, selon lui, sur le débat démocratique. Son approche privilégie une régulation technique, incluant notamment l’encadrement des algorithmes, l’instauration d’une majorité numérique ou des procédures judiciaires accélérées pour contrer la propagation massive de contenus mensongers. L’idée d’une labellisation, souvent présentée comme une initiative présidentielle, trouve en réalité son origine dans les recommandations des États généraux de l’information, qui invitaient les professionnels du secteur à s’auto-saisir de cette question pour restaurer la confiance du public.

La polémique a pris de l’ampleur après la publication d’un article critique dans un hebdomadaire, immédiatement relayé par d’autres médias et par des figures de l’opposition. Ces derniers ont dénoncé une tentative de contrôle de l’information et une atteinte à la liberté d’expression, des accusations que l’Élysée a qualifiées de déformations des propos tenus par le président. La ministre de la Culture a pour sa part rappelé que le gouvernement n’entendait pas se substituer aux professionnels pour définir les critères déontologiques de la profession.

Cette controverse s’inscrit dans un débat plus large sur les limites de la liberté d’expression à l’ère numérique. Emmanuel Macron a régulièrement distingué la régulation nécessaire des réseaux sociaux, qu’il compare à un « Far West », de la défense d’un principe absolu et sans cadre. Il estime que l’absence de règles profite avant tout à la loi du plus fort et non au pluralisme des opinions. Le projet de labellisation, tel que présenté par le président, renverrait ainsi à une initiative volontaire et indépendante du pouvoir politique, à l’image du dispositif déjà porté par certaines organisations non gouvernementales.

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