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L’exploitation minière des abysses provoque un effondrement de la faune sédimentaire

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Une étude scientifique de référence révèle une diminution drastique des organismes benthiques dans les sillages des engins d’extraction, alimentant les craintes sur les conséquences écologiques de cette industrie émergente.

La biodiversité des fonds marins subit un déclin marqué dans les zones testées pour l’extraction de minerais en eaux profondes. Une recherche approfondie, conduite sur cinq années, établit que la densité des organismes vivant dans les sédiments a diminué de plus d’un tiers à la suite d’opérations d’exploration. Ces travaux, considérés comme les plus complets à ce jour, se sont penchés sur les impacts des machines conçues pour collecter les nodules polymétalliques, riches en métaux stratégiques comme le cobalt ou le nickel.

L’étude s’est concentrée sur la zone de Clarion-Clipperton, dans le Pacifique, une région convoitée pour ses ressources minérales. Une équipe de scientifiques a comparé l’état des communautés biologiques avant et après le passage d’un véhicule d’extraction. Leurs observations portaient spécifiquement sur la méiofaune, des animaux de taille microscopique à millimétrique, incluant de nombreux vers et invertébrés, qui jouent un rôle fondamental dans l’écosystème abyssal.

Les résultats indiquent une réduction significative de ces populations dans les traces laissées par l’engin. Cette découverte intervient dans un contexte de discussions internationales intenses pour établir un cadre réglementaire encadrant les activités minières en haute mer. Les conclusions de l’étude sont présentées comme un élément crucial pour fonder les futures évaluations environnementales sur des données solides.

Alors qu’aucune exploitation commerciale n’est encore autorisée dans les eaux internationales, plusieurs États avancent leurs pions dans leurs propres zones économiques exclusives. Certains projets, portés par des entreprises privées, ambitionnent même de débuter l’extraction en s’affranchissant provisoirement de l’autorité onusienne dédiée. Face à ces perspectives, la publication de ces données scientifiques renforce les appels à une approche extrêmement prudente, soulignant la vulnérabilité d’écosystèmes encore largement méconnus.

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