Les tensions explosent au Yémen : les Houthis promettent une réponse violente aux frappes américaines
Après des raids meurtriers ayant fait 31 victimes, les rebelles houthis menacent de riposter, tandis que Washington et Téhéran s’échangent des avertissements musclés.
Les rebelles houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont annoncé qu’ils ne resteraient pas sans réagir face aux frappes aériennes américaines ayant visé leurs positions stratégiques, dont la capitale Sanaa. Ces attaques, menées dans la nuit de samedi à dimanche, ont causé la mort d’au moins 31 personnes, principalement des civils, selon un bilan provisoire fourni par les insurgés. Des colonnes de fumée ont été observées au-dessus de la ville, témoignant de l’intensité des bombardements.
Le président américain Donald Trump a justifié ces opérations en accusant les Houthis de menacer la sécurité maritime et d’entretenir des liens avec l’Iran. Dans un message véhément, il a promis d’utiliser une « force létale écrasante » pour mettre fin à leurs actions. Les rebelles, classés comme organisation terroriste par les États-Unis, ont répliqué en affirmant que leurs forces étaient prêtes à « répondre à l’escalade par l’escalade ».
Téhéran, accusé de soutenir les Houthis, a condamné ces frappes, les qualifiant de « barbares ». Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a rappelé que son pays ne tolérerait aucune ingérence dans sa politique étrangère. Parallèlement, le général Hossein Salami, commandant des Gardiens de la Révolution, a averti que l’Iran réagirait de manière « définitive » à toute agression.
Les Houthis, qui se présentent comme faisant partie de l' »axe de la résistance » contre Israël, ont mené plusieurs attaques contre des navires commerciaux et des installations israéliennes ces derniers mois. Ces actions ont perturbé le trafic maritime dans la mer Rouge et le golfe d’Aden, des zones cruciales pour le commerce international. En réponse, les États-Unis ont mis en place une coalition navale pour sécuriser ces voies maritimes.
Le Yémen, déjà ravagé par une guerre civile depuis 2014, fait face à une crise humanitaire sans précédent. Les frappes américaines risquent d’aggraver une situation déjà désastreuse, avec des centaines de milliers de morts et des millions de personnes dépendant de l’aide humanitaire. Alors que les tensions montent entre Washington, Téhéran et les Houthis, la région s’inquiète d’une escalade qui pourrait déstabiliser davantage cette zone déjà fragilisée.