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Le contrôle de l’eau potable s’étend à un polluant omniprésent

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À partir du 1er janvier, la surveillance des « polluants éternels » dans l’eau du robinet sera renforcée. L’acide trifluoroacétique, un composé chimique très répandu, figure parmi les nouvelles substances ciblées par les autorités sanitaires.

La liste des substances per- et polyfluoroalkylées, communément appelées PFAS ou « polluants éternels », soumises à un contrôle régulier dans l’eau potable va être élargie. Cette révision, qui entrera en vigueur au début de l’année prochaine, intègre notamment l’acide trifluoroacétique, en raison de sa présence généralisée dans l’environnement. La mesure s’appuie sur un avis récent de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui préconisait d’ajouter cinq composés supplémentaires au panel de surveillance.

L’Anses avait en effet recommandé d’étendre le suivi à vingt-cinq molécules au lieu de vingt initialement prévues. Le TFA, utilisé dans les gaz réfrigérants et la synthèse de certains produits phytosanitaires ou pharmaceutiques, fait partie des ajouts. Sa toxicité est actuellement évaluée au niveau européen, avec des conclusions attendues pour la fin du mois de juillet 2026. Bien que ne figurant pas parmi les PFAS considérés comme les plus toxiques, sa petite taille, sa mobilité et les concentrations parfois élevées détectées lors des analyses suscitent des interrogations scientifiques, notamment sur ses effets reprotoxiques.

Dans l’attente d’une norme européenne définitive, une valeur sanitaire indicative transitoire, calquée sur le seuil allemand de soixante microgrammes par litre, sera appliquée. Les autorités françaises ont toutefois annoncé viser un objectif plus protecteur, fixé à dix microgrammes par litre. Cette approche vise à anticiper un durcissement futur de la réglementation communautaire sur la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine.

Les PFAS, employés pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes à la chaleur dans de nombreux produits industriels, sont réputés pour leur extrême persistance dans les milieux naturels. Certains de ces composés présentent des effets nocifs avérés sur la santé, justifiant un renforcement progressif de leur surveillance dans les ressources en eau.

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