Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Le cheptel d’une exploitation ariégeoise est éliminé après la détection d’une épizootie

Article

le

Les opérations d’abattage sanitaire ont débuté ce vendredi dans une ferme des Pyrénées, sous protection des forces de l’ordre. Cette décision intervient après deux jours de vives tensions avec des éleveurs opposés à cette mesure.

Les opérations de mise à mort du bétail ont commencé ce matin dans une exploitation des Bordes-sur-Arize. Les services vétérinaires procèdent à l’abattage de l’ensemble du cheptel, soit plus de deux cents têtes, après qu’un cas de dermatose nodulaire contagieuse y a été confirmé. Les premières bêtes évacuées ont été dirigées vers un site d’incinération.

Cette intervention se déroule sous haute surveillance. Un dispositif important de gendarmerie mobile sécurise les lieux, où l’accès reste strictement contrôlé. La veille, l’accès à la ferme avait été bloqué par des manifestants, principalement des agriculteurs, avant qu’une intervention des forces de l’ordre ne permette de dégager le périmètre. Des heurts avaient alors éclaté, donnant lieu à plusieurs interpellations.

Pour les autorités, cette mesure d’abattage total est une nécessité sanitaire impérative pour enrayer tout risque de propagation de la maladie. Une position qui ne convainc pas une partie de la profession, pour qui une approche plus ciblée aurait été préférable. Certains éleveurs dénoncent une gestion jugée brutale de la crise.

Parallèlement, le gouvernement a annoncé un élargissement significatif de la campagne de vaccination obligatoire en Occitanie. De nouveaux départements, dont l’Aude, la Haute-Garonne, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, vont être intégrés à la zone réglementée. En Ariège, la vaccination des quelque trente-trois mille bovins du département doit débuter dans les prochains jours.

La colère perdure dans plusieurs bassins agricoles du Sud-Ouest, où des actions symboliques de protestation se poursuivent. Le débat sur la stratégie à adopter face à cette épizootie demeure vif, entre impératif de prophylaxie radicale et volonté de préserver les exploitations.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus