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Politique

Le budget de l’État dans l’impasse, selon le chef des députés socialistes

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Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, a exprimé un profond scepticisme quant à la possibilité de parvenir à un accord sur le projet de loi de finances avant l’échéance de fin d’année, pointant du doigt l’attitude de la droite sénatoriale.

Le chef de file des députés socialistes a fait part de ses doutes lors d’une rencontre avec la presse parlementaire. Il a déclaré ne pas discerner, à ce stade, de voie permettant l’adoption du texte, actuellement en débat au Palais du Luxembourg. Cette mise en garde intervient au lendemain du vote du budget de la Sécurité sociale, un texte pour lequel les socialistes avaient apporté leur soutien après avoir obtenu, selon leurs dires, des concessions significatives de l’exécutif.

Boris Vallaud a établi une distinction nette entre les deux projets de loi. Il a souligné que le budget de l’État cristallisait l’accumulation de choix politiques des huit dernières années, des orientations auxquelles son groupe s’oppose. Son regard se porte désormais sur les travaux du Sénat, où la majorité de droite procède à des remaniements substantiels. L’élu socialiste a laissé entendre que ces modifications rendaient la perspective d’un consensus extrêmement incertaine.

Le calendrier parlementaire est pourtant serré. Le gouvernement maintient l’objectif d’une adoption définitive avant le 31 décembre. Pour y parvenir, il devra soit convaincre le Sénat et l’Assemblée de s’entendre sur une version commune en commission mixte paritaire, soit envisager des procédures exceptionnelles. L’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, permettant l’adoption sans vote, a été évoquée, bien que le Premier ministre s’y soit engagé à ne plus recourir, sous la pression des socialistes. Une autre hypothèse consisterait à voter une loi de finances provisoire pour début janvier, une solution jugée néfaste par plusieurs parlementaires.

Dans les rangs de la gauche, les positions semblent se durcir. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a récemment estimé que les discussions étaient très éloignées d’un accord et appelé à de nouvelles concessions gouvernementales. Le rapporteur budgétaire du groupe, Philippe Brun, a pour sa part indiqué que le vote favorable des socialistes était exclu, laissant entrevoir au mieux une abstention. Il a précisé que le gouvernement aurait besoin de l’abstention d’autres formations de gauche pour faire passer son texte, tout en espérant une issue avant la fin de l’année pour éviter, selon lui, des conséquences dommageables pour l’économie et les services publics.

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