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L’Ariège se mobilise face à l’abattage sanitaire d’un troupeau

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La découverte d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse dans une exploitation a conduit les autorités à ordonner l’euthanasie de plus de deux cents bovins, provoquant un vif mouvement de solidarité et de contestation parmi les agriculteurs locaux.

Dès les premières lueurs de ce mercredi, des agriculteurs ont commencé à converger vers une exploitation isolée des Bordes-sur-Arize. Leur objectif était d’empêcher l’accès aux services vétérinaires, appelés à procéder à l’abattage total du cheptel. Près de deux cents personnes et une quarantaine d’engins agricoles ont ainsi bloqué les voies d’accès à la ferme, où deux cent huit vaches blondes d’Aquitaine sont concernées par la mesure.

Cette décision administrative fait suite à la confirmation d’un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse dans le département. La réglementation en vigueur, d’origine européenne, impose l’élimination de l’ensemble des animaux d’un foyer infecté. Pour les deux éleveurs, des frères qui n’ont pas souhaité apparaître publiquement, cette procédure signifie la perte de plusieurs décennies de travail. Leur famille, présente sur les lieux, a décrit un état de sidération face à une situation jugée impensable.

La mobilisation, qui a rassemblé des adhérents de plusieurs syndicats agricoles, traduit une profonde inquiétude et un rejet de la stratégie d’abattage systématique. Les protestataires estiment cette méthode radicale à la fois cruelle et inefficace, arguant que les indemnisations financières ne sauraient compenser la relation quotidienne avec les animaux et la valeur d’un patrimoine vivant. L’émotion était palpable parmi les participants, nombreux à redouter pour leur propre exploitation.

Alors que des rumeurs circulaient sur une éventuelle intervention des forces de l’ordre ou la venue de la ministre de l’Agriculture, la tension est restée contenue. La préfecture a pour sa part rappelé le cadre légal de sa décision et annoncé la mise en place d’une vaste zone de restriction des mouvements de bétail autour du foyer. Face à la grogne persistante du monde agricole, le gouvernement a indiqué avoir engagé des travaux de réflexion sur une éventuelle campagne de vaccination préventive, une piste réclamée de longue date par la profession.

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