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L’amant de Delphine Jubillar témoigne devant la cour d’assises

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Le compagnon de l’infirmière disparue a pris la barre ce lundi, décrivant une relation qui s’était transformée en projet de vie commune, tandis que l’accusé suivait les débats avec une attention soutenue.

L’expert automobile avec qui Delphine Jubillar projetait de reconstruire sa vie après son divorce a comparu devant la cour d’assises du Tarn. Vêtu d’une polaire noire, Cédric Jubillar n’a pas quitté des yeux cet homme dont la déposition a marqué l’ouverture de la troisième semaine du procès. Le témoin a évoqué une relation initialement discrète qui avait progressivement évolué vers des perspectives plus sérieuses, décrivant cette liaison comme une nouvelle orientation dans le parcours de leurs existences.

L’intéressé a précisé que l’infirmière disparue ne lui avait jamais fait part de violences, qu’elles soient psychologiques ou physiques, de la part de son époux. La salle d’audience, remplie comme depuis le début des audiences, a également entendu un autre homme ayant correspondu avec Delphine Jubillar via l’application Gleeden. Ce responsable d’un bureau d’études a indiqué que leurs échanges, transférés sur WhatsApp, avaient cessé après quelques mois, la distance géographique rendant toute rencontre concrète difficile.

L’homme a souligné la qualité de leur communication, notamment au sujet des enfants de Delphine, Louis et Elyah, âgés respectivement de six ans et dix-huit mois au moment des faits. Cette proximité affective avec sa progéniture l’avait convaincu que la jeune femme n’aurait jamais choisi de disparaître volontairement. Il a découvert son visage dans la presse seulement en décembre, après sa disparition.

L’accusé, le visage marqué par la fatigue, a observé avec intensité les deux témoins dès leur entrée dans la salle du palais de justice d’Albi. Un sourire fugitif a même effleuré ses lèvres lorsque l’amant de son épouse a fait son apparition.

L’après-midi a été consacrée à l’audition de voisines du domicile des Jubillar à Cagnac-Les-Mines. Certaines affirment avoir perçu des cris étouffés de femme durant la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Une gendarme a également relaté le témoignage du jeune Louis, qui aurait confié avoir assisté à une dispute entre ses parents ce soir-là.

La semaine se poursuivra avec l’audition d’autres riverains et experts mardi, suivie mercredi et jeudi par les dépositions de la mère de Cédric Jubillar, d’anciennes compagnes et de codétenus. Ces derniers auraient entendu l’accusé reconnaître les faits avant d’invoquer la provocation. L’interrogatoire très attendu de Cédric Jubillar lui-même est programmé vendredi. L’homme conteste toujours toute implication dans la disparition de son épouse, dont le corps n’a jamais été localisé. Le verdict de cette procédure de quatre semaines est attendu pour le 17 octobre.

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