L’ancien golden boy du milieu financier comparaîtra pour une série de crimes violents impliquant ses proches, révélant une spirale criminelle sans limites.
Arnaud Mimran, figure emblématique de la fraude à la taxe carbone, va devoir répondre devant la cour d’assises de Paris d’accusations particulièrement graves. Âgé de 53 ans, l’homme est poursuivi pour deux assassinats, une complicité de meurtre et une tentative d’homicide, des affaires s’étalant entre 2010 et 2014. Incarcéré depuis 2016, il fait face à des charges accablantes après des années d’enquêtes minutieuses menées par des juges spécialisés.
La première affaire remonte à septembre 2010, avec la mort violente de Samy Souied, abattu en pleine rue à Paris. Les investigations ont révélé que Mimran, alors proche de la victime, aurait facilité le repérage de cette dernière en lui remettant une bague peu avant l’attaque. Une manœuvre interprétée comme un signal destiné aux tueurs.
En octobre 2011, c’est son ancien beau-père, le richissime Claude Dray, qui est assassiné dans sa résidence de Neuilly-sur-Seine. Les magistrats estiment que Mimran a joué un rôle clé dans ce crime, fournissant des informations et des moyens aux exécutants. Les tensions financières et personnelles entre les deux hommes sont décrites comme le moteur principal de ce drame.
Le troisième épisode tragique survient en avril 2014 avec la mort d’Albert Taieb, poignardé dans des circonstances troubles. Selon les enquêteurs, il s’agirait d’une victime collatérale dans une tentative de meurtre visant Cyril Mouly, un proche lié à l’affaire de la taxe carbone. Les relations entre Mimran et ce dernier étaient notoirement conflictuelles, alimentées par des dettes et des rancœurs persistantes.
Si les juges reconnaissent ne pas avoir identifié formellement tous les complices, ils soulignent la capacité de Mimran à mobiliser des hommes de main, motivés par des rémunérations substantielles. Son profil psychiatrique, marqué par un égocentrisme démesuré et un sentiment de toute-puissance, renforce l’image d’un individu sans scrupules.
Cette affaire retentissante a déjà inspiré une série télévisée, mettant en lumière l’ascension et la chute de cet escroc devenu meurtrier. Condamné à treize ans de prison en 2022 pour une affaire d’extorsion, Mimran voit désormais son passé criminel resurgir avec une intensité redoublée. Le procès à venir promet d’être l’un des plus médiatisés de l’année, dévoilant les rouages d’une machination aussi complexe que violente.