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La province de Mendoza autorise une mine de cuivre controversée

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Malgré une mobilisation citoyenne et des craintes environnementales persistantes, les sénateurs provinciaux ont approuvé le projet minier San Jorge, ouvrant la voie à une phase de construction.

Les élus de la province argentine de Mendoza ont donné leur accord à un vaste projet d’extraction de cuivre, après des semaines de tensions et un rassemblement de plusieurs milliers de personnes devant le parlement local. Cette décision intervient dans un contexte national où le gouvernement fédéral souhaite accroître significativement la production minière du pays.

Le projet, porté par un consortium international, représente un investissement de plus d’un demi-milliard de dollars et promet la création de plusieurs milliers d’emplois. Ses promoteurs le présentent comme un levier essentiel pour le développement économique régional et un contributeur à la transition énergétique mondiale. Le gouverneur de la province, allié du président Javier Milei, a publiquement soutenu cette initiative.

L’opposition locale, elle, reste fermement mobilisée. Les manifestants, rassemblés mardi sous une forte présence policière, expriment une inquiétude majeure quant aux possibles répercussions sur les ressources en eau dans cette région andine. Des représentants d’organisations citoyennes contestent la validité de l’étude d’impact environnemental, invoquant un manque de réponse à leurs objections et la nécessité d’appliquer le principe de précaution.

Le vote des sénateurs, qui fait suite à une approbation par les députés provinciaux il y a quinze jours, n’est cependant qu’une étape. Il ouvre désormais une période d’étude de faisabilité et de construction, qui devrait s’étendre sur près de deux ans. Certains élus ont tenu à rappeler que le projet restait soumis à des contrôles stricts et permanents. Des opposants évoquent quant à eux le précédent de 2019, où une mobilisation soutenue avait conduit à la suspension d’un projet similaire.

Cette autorisation s’inscrit dans la stratégie du gouvernement argentin, qui ambitionne de hisser le pays au rang des grands exportateurs de cuivre. Le président Milei a annoncé son intention de réformer la législation encadrant l’activité minière, notamment dans les zones périglaciaires, afin d’accorder plus de pouvoir décisionnel aux provinces. Selon les projections du secteur, ces politiques pourraient multiplier par trois les exportations argentines de cuivre d’ici la fin de la décennie.

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