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La mégapole de São Paulo au bord de la rupture hydrique

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Le principal réservoir d’eau de la région affiche un taux de remplissage alarmant, plongeant les autorités et les habitants dans l’expectative face à une sécheresse historique.

La plus grande ville d’Amérique latine est confrontée à une situation de stress hydrique sans précédent depuis dix ans. Les précipitations déficitaires depuis trois années consécutives ont conduit les réserves d’eau à un niveau critique, menaçant directement l’approvisionnement de ses vingt-deux millions d’habitants. Les mesures de restriction déjà en vigueur pourraient être renforcées dans les prochaines semaines.

Le barrage Jaguari-Jacarei, principal réservoir de la région métropolitaine, ne contient plus que 18% de sa capacité totale. Ce chiffre, communiqué par les services en charge de la gestion de l’eau, se rapproche des records enregistrés lors de la grave crise de 2014. Sur place, le paysage est celui d’une vaste étendue de boue craquelée, où l’eau ne subsiste plus qu’en de minces filets. Les riverains observent avec inquiétude cette baisse continue depuis plusieurs mois, malgré quelques averses récentes jugées insignifiantes.

Face à cette détérioration, un plan de rationnement a été activé dès l’automne dernier. Il se traduit par une réduction importante de la pression dans les réseaux de distribution, pouvant durer jusqu’à seize heures quotidiennes. Les autorités locales envisagent désormais, en cas d’aggravation, la mise en place de coupures tournantes de l’approvisionnement.

Les spécialistes pointent une modification durable du régime des pluies, attribuée en partie au dérèglement climatique. Les épisodes pluvieux, moins fréquents, tendent à devenir plus intenses et concentrés, alternant sécheresse prolongée et phénomènes météorologiques violents. La région a d’ailleurs été frappée récemment par de puissants orages ayant causé d’importants dégâts matériels et des perturbations majeures. Un espoir réside cependant dans les prévisions annonçant un retour possible de précipitations plus abondantes au début de l’année prochaine, susceptible de soulager temporairement la pression sur les réserves.

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