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La CIJ se penche sur le sort de Gaza : Israël face à ses obligations humanitaires

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La plus haute instance judiciaire de l’ONU examine cette semaine les devoirs légaux d’Israël envers les Palestiniens, alors que la crise humanitaire s’aggrave dans l’enclave.

La Cour internationale de justice entame ce lundi une série d’audiences cruciales pour statuer sur les responsabilités d’Israël concernant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Cette procédure fait suite à la décision de l’Assemblée générale des Nations unies, qui avait sollicité un avis consultatif urgent en décembre dernier. Les juges devront notamment déterminer si l’État hébreu respecte ses obligations en permettant un accès sans restriction aux secours vitaux pour les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza.

Pendant cinq jours, les représentants de 39 pays et de plusieurs organisations internationales, dont la Ligue arabe et l’Union africaine, exposeront leurs arguments devant la cour. La Palestine ouvrira les débats, suivie par des puissances telles que les États-Unis, la Chine et la Russie. Les discussions interviennent dans un contexte dramatique : le blocus imposé par Israël depuis début mars a plongé la population dans une crise alimentaire qualifiée par l’ONU de « famine provoquée par l’homme ».

Les autorités israéliennes justifient leurs restrictions par des impératifs sécuritaires, accusant certaines agences humanitaires, comme l’UNRWA, de complicité avec le Hamas. Cependant, aucune preuve tangible n’a été présentée à l’appui de ces allégations. Malgré les injonctions répétées de la CIJ, notamment en janvier et mars 2024, les conditions de vie à Gaza continuent de se détériorer, avec plus de 52 000 morts recensés depuis le début des hostilités.

Si les avis de la Cour ne sont pas contraignants, ils exercent une pression morale et politique croissante sur Israël. En juillet dernier, la CIJ avait déjà estimé que l’occupation des territoires palestiniens violait le droit international. Cette nouvelle procédure pourrait renforcer les appels à une solution durable, alors que les négociations diplomatiques piétinent et que les violences persistent.

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