Les tensions montent après des bombardements meurtriers qui ont fait des centaines de victimes, tandis que les négociations pour libérer les otages piétinent.
Le gouvernement israélien a annoncé mardi son intention de poursuivre ses opérations militaires dans la bande de Gaza, malgré les condamnations internationales suscitées par des frappes aériennes ayant causé la mort de plus de 400 Palestiniens, selon les autorités locales. Ces bombardements interviennent dans un contexte de blocage des négociations visant à libérer les otages israéliens encore détenus par le Hamas.
Benjamin Netanyahu a justifié cette décision en affirmant qu’Israël n’avait « d’autre choix » que de reprendre les hostilités pour sécuriser le retour des captifs. Le Hamas, de son côté, accuse l’État hébreu de vouloir imposer un « accord de reddition » et de saboter les efforts de paix. Les deux parties s’accusent mutuellement d’être responsables de l’impasse dans les discussions.
Les frappes israéliennes, menées en coordination avec les États-Unis, ont ciblé des infrastructures du Hamas et d’autres groupes armés. Les témoins sur place décrivent des scènes de désolation, avec des familles fuyant les zones bombardées et des hôpitaux submergés par l’afflux de blessés. Les autorités locales rapportent que la majorité des victimes sont des civils, notamment des femmes et des enfants.
Cette escalade militaire intervient après une trêve fragile entrée en vigueur en janvier, qui avait permis la libération de 33 otages israéliens en échange de près de 1 800 détenus palestiniens. Cependant, les négociations pour prolonger cet accord ont échoué, le Hamas exigeant un cessez-le-feu permanent et le retrait des forces israéliennes de Gaza, tandis qu’Israël réclame la démilitarisation du territoire et le départ du Hamas du pouvoir.
En Israël, les familles des otages restants expriment leur désespoir face à la reprise des combats. Certains accusent le gouvernement de sacrifier leurs proches en optant pour une solution militaire. « C’est une condamnation à mort pour eux », a déclaré Muriel Aronov, une habitante de Tel-Aviv dont un proche est toujours captif.
Sur le plan international, les réactions sont vives. Plusieurs pays, dont l’Égypte, la Turquie et l’Iran, ont condamné les frappes israéliennes, qualifiées de « génocide » par certains. Les Nations unies ont également exprimé leur préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza, où la population vit dans une « peur abjecte », selon un responsable onusien.
Alors que les sirènes d’alerte retentissent dans le sud d’Israël, l’armée israélienne a intercepté un missile tiré depuis le Yémen par les rebelles houthis, alliés du Hamas. Cette attaque illustre l’élargissement du conflit au-delà des frontières de Gaza, alimentant les craintes d’une guerre régionale.
Dans ce contexte tendu, les espoirs d’une résolution pacifique semblent s’éloigner, laissant place à une escalade militaire dont les conséquences humanitaires pourraient être désastreuses.