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Frédéric Péchier face à la cour, la thèse du bouc émissaire déployée

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L’ancien anesthésiste a présenté sa défense lors d’un interrogatoire tendu, rejetant les accusations d’empoisonnements sur un supposé montage destiné à préserver l’établissement où il exerçait.

Devant la cour d’assises du Doubs, Frédéric Péchier a contesté l’intégralité des charges retenues contre lui. L’accusé est poursuivi pour une trentaine d’intoxications médicamenteuses, dont douze ont entraîné le décès de patients entre 2008 et 2017. Selon les investigations, des poches de soluté anesthésique auraient été délibérément altérées, provoquant des arrêts cardiaques en salle d’opération.

L’ancien praticien a soutenu que la clinique Saint-Vincent, confrontée à la menace d’une fermeture après plusieurs incidents, aurait orchestré une mise en cause à son encontre. Il a évoqué une entente entre certains collègues et les enquêteurs pour faire de lui le responsable unique des empoisonnements. Une stratégie qui aurait permis, selon ses dires, de sauvegarder l’activité de l’établissement et les emplois.

L’avocat de la défense a pointé du doigt un confrère, Sylvain Serri, présent à de nombreuses reprises lors des incidents cardiaques. La défense a relevé que ce dernier n’avait jamais été entendu dans le cadre de l’enquête, alors que sa présence coïncidait avec celle de l’accusé. Me Schwerdorffer a dénoncé une instruction focalisée exclusivement sur son client.

L’interrogatoire s’est concentré en particulier sur le cas de Sandra Simard, victime d’un arrêt cardiaque en janvier 2017 lors d’une intervention programmée. Frédéric Péchier a reconnu l’existence d’une poche de perfusion contaminée au potassium, mais a nié toute implication personnelle. Il a justifié l’administration de gluconate de calcium comme un geste thérapeutique adapté, sans connaissance préalable de la nature du toxique.

Face aux magistrats et aux parties civiles, l’ancien médecin a fait preuve d’une assurance constante, reformulant les témoignages et contestant les interprétations du dossier. L’échange, parfois vif, n’a pas entamé sa ligne de défense, fondée sur l’absence de preuve directe et l’idée d’un acharnement institutionnel. L’audience se poursuivra jusqu’à la mi-décembre.

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