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Des négociateurs israéliens en Egypte pour discuter des otages retenus à Gaza

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Israël et le Hamas face à un bras de fer diplomatique : les otages de Gaza au cœur des négociations

_Une délégation israélienne s’est rendue en Égypte pour tenter de relancer les discussions sur la libération des otages détenus à Gaza, alors que les tensions avec le Hamas menacent de faire échouer le fragile cessez-le-feu._

Une équipe de négociateurs israéliens a été dépêchée au Caire dimanche pour rencontrer des responsables égyptiens, dans l’espoir de trouver une issue à l’impasse actuelle concernant les otages retenus dans la bande de Gaza. Cette initiative intervient alors que les divergences entre Israël et le mouvement islamiste palestinien s’accentuent, compromettant les efforts de médiation menés par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis. Le cessez-le-feu, en vigueur depuis le 19 janvier après une guerre de quinze mois déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, est aujourd’hui en sursis.

Les pourparlers, qui avaient débuté à Doha mardi dernier, ont été suspendus vendredi sans aboutir à un accord. Les deux parties campent sur leurs positions : Israël exige la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages décédés, tandis que le Hamas réclame un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes israéliennes de Gaza et la réouverture des points de passage humanitaires. Le mouvement islamiste a également conditionné toute avancée à la libération de détenus palestiniens.

La proposition de l’émissaire américain Steve Witkoff, qui prévoyait la libération de cinq otages vivants, dont le soldat israélo-américain Edan Alexander, en échange de prisonniers palestiniens, a été rejetée par le Hamas. Ce dernier a toutefois indiqué être prêt à rendre les corps de quatre Israélo-Américains et à libérer Edan Alexander, mais les conditions posées par Israël restent inacceptables pour les dirigeants du mouvement.

Sur le terrain, la situation humanitaire à Gaza demeure critique. Les frappes israéliennes se poursuivent malgré la trêve, faisant de nouvelles victimes civiles. Samedi, neuf personnes, dont quatre journalistes, ont péri dans des bombardements à Beit Lahia, dans le nord de Gaza. Le Hamas a dénoncé une violation flagrante du cessez-le-feu, tandis que l’armée israélienne justifie ces opérations par des impératifs de sécurité.

Pour les habitants de Gaza, comme Mohammed Hallas, architecte de 41 ans réfugié à Choujaïya, l’espoir d’une paix durable repose sur la pression internationale, notamment celle des États-Unis. « Le Hamas et Israël seront forcés de parvenir à un accord », estime-t-il, tout en déplorant une situation humanitaire qui se dégrade de jour en jour.

Depuis le début du conflit, le bilan est lourd : 1.218 morts côté israélien, principalement des civils, et plus de 48.572 victimes à Gaza, selon les chiffres du ministère de la Santé local. Alors que les négociations reprennent au Caire, l’issue reste incertaine, mais une chose est claire : le sort des otages et la stabilité de la région dépendent de la capacité des deux parties à surmonter leurs divergences.

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