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Corée du Nord : essais de missiles et visite russe, un rapprochement militaire inquiétant

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Pyongyang a testé un nouveau système de missiles anti-aériens sous l’œil de Kim Jong Un, alors que Sergueï Choïgou, haut responsable russe, entamait une visite officielle. Une alliance militaire qui suscite des interrogations.

La Corée du Nord a dévoilé ce vendredi un nouveau système de missiles anti-aériens, testé en présence de son dirigeant Kim Jong Un. Ces essais, dont les images ont été diffusées par l’agence officielle KCNA, montrent des projectiles lancés depuis une piste d’aéroport et des explosions en mer. Kim Jong Un a salué cette avancée, affirmant que ces missiles renforcent les capacités défensives de son armée. Ce test intervient dans un contexte régional tendu, marqué par la fin récente des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis, baptisés « Freedom Shield ».

Parallèlement, Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité russe et ancien ministre de la Défense, a entamé une visite officielle à Pyongyang. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du rapprochement croissant entre la Russie et la Corée du Nord, notamment dans le domaine militaire. Les deux pays ont signé un accord de défense mutuelle l’an dernier, lors d’une rare visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord. Depuis, des rumeurs circulent sur un possible déploiement de soldats nord-coréens en Ukraine pour soutenir les forces russes, bien que ni Moscou ni Pyongyang n’aient confirmé ces informations.

Les services de renseignement sud-coréens et occidentaux estiment que plus de 10 000 soldats nord-coréens pourraient être déployés en Russie, notamment dans la région de Koursk, où les combats font rage. En outre, la Corée du Nord aurait fourni à la Russie des missiles, des pièces d’artillerie et des munitions. Selon Ahn Chan-il, expert nord-coréen basé à Séoul, les récents essais de missiles anti-aériens pourraient être destinés à l’exportation vers la Russie, en vue d’une utilisation sur le front ukrainien.

Cette collaboration militaire entre Pyongyang et Moscou inquiète la communauté internationale, d’autant que les deux Corées restent techniquement en guerre depuis 1953, faute de traité de paix. Les tensions dans la péninsule coréenne, combinées à l’implication croissante de la Corée du Nord dans le conflit ukrainien, soulignent la complexité et la dangerosité de cette alliance stratégique.

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