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Économie

Boeing échappe à un procès pénal : colère des familles des victimes des 737 MAX

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Un accord controversé met fin aux poursuites judiciaires contre l’avionneur, tandis que les proches des disparus dénoncent un « simulacre de justice ».

Le constructeur aéronautique Boeing a conclu un arrangement avec les autorités américaines pour clore les poursuites pénales liées aux deux crashes meurtriers du 737 MAX en 2018 et 2019. Cette décision, qui évite un procès initialement prévu fin juin, suscite l’indignation de nombreuses familles des 346 victimes.

Dans le cadre de cet accord, Boeing reconnaît avoir entravé les investigations de l’administration fédérale de l’aviation (FAA) et s’engage à verser 1,1 milliard de dollars. Cette somme inclut une amende de 244 millions, 455 millions destinés à renforcer ses protocoles de sécurité, et 444,5 millions pour indemniser les proches des disparus – une enveloppe déjà prévue dans un précédent arrangement en 2021.

Les accidents visés concernent le vol Lion Air en octobre 2018 et celui d’Ethiopian Airlines cinq mois plus tard, tous deux attribués à des défaillances du système MCAS, un logiciel anti-décrochage mal conçu. Les enquêtes avaient révélé que Boeing n’avait pas correctement informé les pilotes ni les régulateurs des risques associés à cette technologie.

Si une majorité des familles consultées n’ont pas formellement contesté l’accord, d’autres expriment une vive opposition. « C’est une insulte à la mémoire de nos proches », a déclaré une mère ayant perdu sa fille dans le crash éthiopien, qualifiant la décision de « déni de justice ». Des avocats des victimes annoncent vouloir faire annuler l’arrangement, estimant que Boeing a commis « le crime corporatif le plus meurtrier de l’histoire américaine ».

Parallèlement, des procès civils sont attendus en 2025, prolongeant le combat juridique des familles. Certains sénateurs américains ont également dénoncé cette issue, jugeant qu’elle prive les victimes d’une véritable reconnaissance des responsabilités. Malgré les mesures financières et les engagements de transparence, l’ombre des tragédies continue de planer sur le géant de l’aéronautique.

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