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Australie, une traque scientifique pour la sécurité des plages

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Des équipes spécialisées marquent les grands prédateurs marins le long des côtes australiennes afin de prévenir les rencontres avec les baigneurs. Un dispositif technologique sophistiqué permet un suivi en temps réel et alimente la recherche.

Sur les côtes de Nouvelle-Galles du Sud, une mission singulière mobilise des équipes spécialisées. Leur objectif est d’équiper les grands requins blancs, ainsi que d’autres espèces potentiellement dangereuses, de balises de suivi. Cette opération s’inscrit dans un programme gouvernemental visant à réduire les risques pour les usagers de la mer tout en améliorant les connaissances sur ces prédateurs.

Le dispositif repose sur un réseau de plusieurs centaines de bouées intelligentes, déployées quotidiennement près des zones de baignade les plus fréquentées. Ces bouées sont munies d’hameçons appâtés. Dès qu’un requin mord à l’hameçon, une alerte satellitaire est transmise, déclenchant l’intervention rapide d’une équipe sur un bateau. Le protocole, rodé depuis une décennie, cherche à limiter au maximum le stress pour l’animal.

Une fois localisé et identifié comme appartenant à une espèce ciblée, le squale est approché avec précaution. Les spécialistes utilisent des cordes pour le maintenir contre l’embarcation. Placé sur le flanc, le requin entre dans un état d’immobilité tonique qui facilite les manipulations. Les opérations, qui incluent des mesures et des prélèvements biologiques, se déroulent en quelques minutes. Une balise acoustique est alors fixée sur la nageoire dorsale avant que l’animal ne soit relâché au large.

Les données émises par ces balises sont captées par un réseau de stations réparties le long du littoral. Leur détection déclenche une notification sur une application dédiée, informant le public en temps quasi réel de la présence d’un animal marqué à proximité. Ce système de vigilance s’ajoute à d’autres mesures, comme la surveillance par drone ou l’installation de filets.

Les interactions entre humains et requins, bien qu’exceptionnelles, font l’objet d’une attention particulière. Les statistiques nationales indiquent une augmentation du nombre d’incidents mortels au cours des dernières décennies. Les experts l’attribuent principalement à la fréquentation accrue du littoral. Les changements dans la distribution des espèces, possiblement influencés par le réchauffement des océans, sont également étudiés.

Cette démarche de marquage a permis de suivre des milliers d’individus, fournissant des informations précieuses sur leur comportement et leurs déplacements. Elle s’accompagne d’un impératif de conservation, alors que de nombreuses espèces de requins et de raies à travers le monde sont confrontées à des pressions liées à la surpêche et à la dégradation de leur habitat.

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