Monde
Attaque meurtrière à La Nouvelle-Orléans : 15 morts, une enquête pour terrorisme ouverte
La nuit du Nouvel An a été marquée par une tragédie à La Nouvelle-Orléans, où une attaque à la voiture-bélier a fait 15 morts et des dizaines de blessés. Les autorités explorent désormais la piste d’une action coordonnée.
Dans la nuit du 31 décembre au 1ᵉʳ janvier, un véhicule a délibérément foncé dans la foule rassemblée pour les célébrations du Nouvel An à l’intersection de Canal et Bourbon Street, en plein cœur du quartier français de La Nouvelle-Orléans. Le bilan humain est lourd : 15 personnes ont perdu la vie et une trentaine d’autres ont été blessées, certaines grièvement.
Le suspect, identifié comme Shamsud-Din Jabbar, un vétéran de l’armée américaine âgé de 42 ans et originaire du Texas, a été abattu par les forces de l’ordre sur les lieux de l’attaque. Les premières investigations suggèrent qu’il n’aurait pas agi seul. Des enregistrements vidéo montrent plusieurs individus plaçant un engin explosif improvisé dans le véhicule utilisé pour l’attaque. De plus, un drapeau de l’État islamique a été retrouvé à l’intérieur du véhicule, renforçant la thèse d’une action terroriste coordonnée.
Les autorités locales, appuyées par le FBI, ont ouvert une enquête pour « acte de terrorisme ». Le président Joe Biden a été informé de la situation et a exprimé son soutien aux familles des victimes, tout en promettant une réponse ferme face à cette attaque. Le gouverneur de la Louisiane, Jeff Landry, a également réagi avec consternation, qualifiant l’événement d' »acte de violence horrible » et exhortant la population à éviter la zone concernée.
La communauté internationale a exprimé sa solidarité. Le président français Emmanuel Macron a déclaré : « Nos pensées vont aux familles des victimes et aux blessés, ainsi qu’au peuple américain dont nous partageons la peine. » Le Premier ministre François Bayrou a, quant à lui, appelé à « combattre » le « terrorisme », « ensemble », soulignant que « le terrorisme qui a frappé à La Nouvelle-Orléans vise à détruire ce que nous avons de plus cher, des citoyens innocents, des familles, et les valeurs qui nous font vivre ensemble ».
Les services de secours restent mobilisés pour prendre en charge les blessés, dispersés dans différents hôpitaux de la région. Le Dr Dwight McKenna, coroner de La Nouvelle-Orléans, a indiqué que l’identification des victimes est en cours et pourrait prendre plusieurs jours.
Cette attaque intervient alors que la ville accueillait un match universitaire de football américain, attirant une affluence record de visiteurs en pleine soirée du Nouvel An. La population locale et les nombreux touristes présents sont sous le choc, tandis que les autorités poursuivent leurs investigations pour déterminer les motivations exactes des assaillants et prévenir toute menace future.
Monde
Les prix alimentaires mondiaux reculent en 2024 sous l’effet de la baisse des céréales et du sucre
L’indice des prix alimentaires de la FAO a enregistré une baisse globale de 2,1% en 2024, reflétant principalement le recul des cours des céréales et du sucre, malgré une pression haussière sur les huiles végétales et certains produits d’origine animale.
En 2024, les prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux ont poursuivi leur décrue amorcée après la flambée provoquée par le conflit russo-ukrainien. Selon les données de la FAO, les prix des céréales ont chuté de 13,3%, ramenant leurs cours à des niveaux proches de ceux d’avant-guerre. Le sucre a suivi une tendance similaire, avec une baisse de 13,2%, alimentée par des exportations records en provenance du Brésil et des perspectives favorables pour la campagne 2024/2025.
Cependant, cette baisse globale a été atténuée par la progression des prix des huiles végétales (+9,4%), en raison d’un resserrement de l’offre mondiale, notamment pour l’huile de palme. Les produits laitiers, soutenus par des hausses marquées des prix du beurre, et les viandes ont également contribué à cette pression haussière, avec des augmentations respectives de 4,7% et 2,7%.
Sur le segment des céréales, le blé a connu des fluctuations limitées en décembre, marqué par une faible demande internationale et une hausse des récoltes en Argentine et en Australie, contrebalancées par des inquiétudes liées aux mauvaises conditions des cultures en Russie. Le maïs, en revanche, a vu ses prix légèrement progresser, porté par une offre restreinte aux États-Unis et une demande soutenue pour les exportations ukrainiennes.
Parmi les autres céréales, l’orge a affiché une hausse, tandis que le sorgho s’est inscrit à la baisse. Le riz a enregistré une diminution de 1,2% en décembre, attribuée à un ralentissement de la demande pour les variétés parfumées, mais a terminé l’année en légère hausse de 0,8%, soutenu par des importations dynamiques en Asie.
Le rapport de la FAO souligne que, malgré les fluctuations saisonnières et géopolitiques, les prix alimentaires mondiaux continuent de refléter une adaptation progressive aux perturbations des dernières années. Toutefois, les disparités entre les catégories de produits montrent que les dynamiques d’offre et de demande restent sensibles aux aléas climatiques, aux politiques commerciales et aux tensions géopolitiques.
Monde
Corée du Sud: les enquêteurs commencent à retirer la carcasse du Boeing de Jeju Air
L’enquête sur l’accident tragique du Boeing 737-800 de Jeju Air, qui a coûté la vie à 179 personnes le 29 décembre, avance pas à pas alors que les autorités procèdent au retrait de l’épave et intensifient leurs recherches.
Vendredi, des enquêteurs sud-coréens ont commencé le délicat processus de retrait des débris de l’avion qui s’est écrasé à l’aéroport de Muan, une ville située à environ 290 kilomètres au sud de Séoul. Une grue massive a soulevé des morceaux calcinés, notamment un fragment de moteur, sous le regard des journalistes présents. L’accident, qui reste l’un des plus graves de l’histoire aérienne du pays, a laissé derrière lui une scène de désolation, marquée par la perte presque totale des 181 occupants, à l’exception miraculeuse d’une hôtesse et d’un steward.
Le Boeing, qui effectuait la liaison entre Bangkok et Muan, avait émis un appel de détresse avant de tenter un atterrissage d’urgence. L’appareil a glissé sur le ventre avant de percuter un mur de béton en bout de piste, entraînant sa désintégration. Si les causes exactes restent incertaines, les premières hypothèses évoquent une collision avec un oiseau ou un dysfonctionnement du train d’atterrissage.
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi matin, Na Won-ho, en charge des investigations pour la police provinciale de South Jeolla, a annoncé la récupération imminente de la section arrière de l’appareil. « Nous pensons trouver d’autres restes humains dans cette partie. Les analyses finales nécessiteront encore du temps », a-t-il précisé.
Les autorités sud-coréennes, en coopération avec la FAA américaine et la CAAC chinoise, multiplient les efforts pour éclaircir les circonstances de ce drame. Les enquêtes en cours incluent des inspections des Boeing 737-800 opérés dans le pays, avec un accent particulier sur le train d’atterrissage. Toutefois, selon le ministère des Transports, le processus pourrait durer plusieurs années avant de livrer des conclusions définitives.
Face à l’ampleur de la tragédie, des élans de solidarité ont émergé. Parmi eux, J-Hope, membre du célèbre groupe de k-pop BTS, a fait un don de 100 millions de wons aux familles des victimes. D’autres citoyens anonymes ont également manifesté leur soutien en prépayant des boissons à la cafétéria de l’aéroport pour les proches venus se recueillir.
Dans un geste apaisant, le président par intérim, Choi Sang-mok, a confirmé que toutes les victimes avaient été identifiées, soulignant la mobilisation exceptionnelle des équipes locales. Cette catastrophe, la pire jamais enregistrée en Corée du Sud, marque un tournant douloureux pour le pays, tout en suscitant un examen approfondi des mesures de sécurité aérienne.
Monde
Au moins 120 morts dans un accident d’avion en Corée du Sud
Un vol de Jeju Air s’est écrasé à l’aéroport de Muan, causant la mort d’au moins 120 personnes, dans un accident sans précédent pour la compagnie.
Un vol de la compagnie aérienne sud-coréenne Jeju Air, opérant sous le numéro JJA-2216, a connu une fin tragique dimanche matin lorsqu’il a tenté d’atterrir à l’aéroport de Muan. L’avion, un Boeing 737-8AS, transportait 181 personnes, dont 175 passagers et six membres d’équipage, lorsqu’il a heurté une barrière en bout de piste, provoquant une explosion suivie d’un incendie dévastateur.
Selon les services de secours, l’accident a eu lieu à 09h03 heure locale (00h03 GMT), résultant en la mort d’au moins 120 personnes. Les pompiers ont réussi à extraire deux survivants, tous deux membres de l’équipage, de l’épave en flammes. Les causes préliminaires de l’accident pointent vers une collision avec des oiseaux, exacerbée par des conditions météorologiques adverses. Une enquête approfondie est en cours pour déterminer la séquence exacte des événements.
Les images capturées par la chaîne de télévision locale MBC montrent l’avion en approche finale, avec de la fumée s’échappant des moteurs, avant qu’il ne percute violemment la barrière. Les impacts ont été si violents que de nombreux passagers ont été éjectés de l’appareil, réduisant considérablement leurs chances de survie. Le fuselage, presque entièrement consumé par les flammes, ne laisse que peu d’espoir quant à l’identification rapide des victimes.
Le gouvernement sud-coréen, sous la direction du chef de l’État par intérim Choi Sang-mok, a réagi rapidement. Une réunion d’urgence a été convoquée, et le président par intérim a ordonné la mobilisation de toutes les ressources disponibles pour gérer les conséquences de cet accident. Il est attendu sur les lieux de la catastrophe dans l’après-midi.
Jeju Air, une compagnie low-cost fondée en 2005, n’avait jamais connu un tel drame dans son histoire. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la compagnie a exprimé ses « sincères excuses » et a promis de coopérer pleinement avec les autorités pour comprendre les circonstances de l’accident.
Cet événement rappelle les rares mais dévastateurs accidents d’avion dans l’histoire récente de la Corée du Sud. Le plus meurtrier à ce jour reste le crash d’un Boeing 767 d’Air China en 2002, près de l’aéroport de Busan-Gimhae, qui avait fait 129 victimes.
La collision avec des oiseaux, bien que rare, représente une menace significative pour l’aviation, capable de provoquer des arrêts de moteurs et des pertes de contrôle. L’incident de l’US Airways en 2009, surnommé le « Miracle sur l’Hudson », où un Airbus A320 a avait atterri sans perte humaine après avoir ingéré des oiseaux, illustre la gravité de tels incidents.
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