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La Jamaïque dévastée par les vents de Melissa

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Après le passage de l’ouragan le plus puissant jamais enregistré dans l’histoire moderne, la population jamaïcaine se retrouve confrontée à des destructions massives et à une crise humanitaire d’ampleur.

Dans la paroisse de St. Ann, sur le littoral nord de l’île, la quasi-totalité des foyers sont privés d’électricité tandis que des centaines de familles ont vu leurs habitations partiellement ou totalement détruites. Les témoignages se multiplient parmi les sinistrés, comme celui de Kayan Davis, contrainte de chercher un abri avec ses trois enfants après que le toit de sa maison s’est envolé durant la nuit. Son voisin, un pêcheur de soixante-huit ans, relate comment sa propre demeure s’est disloquée sous la violence des rafales.

Le phénomène météorologique a frappé le territoire avec une intensité historique, générant des vents approchant les trois cents kilomètres heure et des précipitations diluviennes. Les comparaisons avec les ouragans précédents, notamment Gilbert en 1988, soulignent le caractère exceptionnel de cet épisode. Les données scientifiques confirment que Melissa égale le record d’intensité établi en 1935, un constat qui interpelle la communauté météorologique internationale.

Les infrastructures essentielles n’ont pas été épargnées. À Trelawny, le lycée William Knibb, établissement emblématique ayant formé le champion olympique Usain Bolt, compte parmi les bâtiments sérieusement endommagés. Les forces de l’ordre locales se sont mobilisées pour déblayer les artères obstruées par les arbres déracinés, utilisant machettes et tronçonneuses pour rétablir la circulation des secours et de l’aide humanitaire.

Si certains habitants comme Maureen Samuels, tenancière d’un bar à Bog Walk, ont échappé au pire, beaucoup décrivent des pertes matérielles considérables. Les crues soudaines de la rivière Rio Cobre ont aggravé les dégâts, submergeant des exploitations agricoles et des habitations riveraines. Une étude scientifique récente établit par ailleurs un lien direct entre le réchauffement climatique d’origine anthropique et la probabilité accrue de survenue de tels phénomènes extrêmes.

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