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Société

Un million de signatures contre la loi agricole suscite la polémique

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Le sénateur Laurent Duplomb accuse une instrumentalisation politique de la mobilisation citoyenne, tandis que le débat s’annonce tendu à l’Assemblée nationale.

Le sénateur Les Républicains Laurent Duplomb a vivement critiqué la pétition opposée à sa loi agricole, qualifiant cette mobilisation d’outil de pression politique. Avec plus d’un million de signatures recueillies sur le site de l’Assemblée nationale, cette initiative citoyenne pourrait donner lieu à un débat parlementaire à la rentrée, bien que son impact législatif reste limité.

L’élu a pointé du doigt ce qu’il considère comme une récupération par certains courants politiques. Selon lui, la campagne de signatures, lancée par une étudiante début juillet, aurait été amplifiée par des mouvements écologistes et d’extrême gauche. Il a notamment évoqué une stratégie de diabolisation visant à influencer le Conseil constitutionnel, appelé à statuer sur la conformité du texte d’ici la mi-août.

La loi en question prévoit notamment la réautorisation temporaire de l’acétamipride, un pesticide controversé de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais toléré au niveau européen. Les producteurs de betteraves et de noisettes, soutenus par le sénateur, défendent cette mesure en invoquant l’absence d’alternatives face aux parasites. À l’inverse, les apiculteurs et les défenseurs de l’environnement dénoncent les dangers potentiels pour les pollinisateurs et la santé publique, en l’absence d’études exhaustives sur ses effets.

Si la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est déclarée ouverte à l’organisation d’une discussion en séance plénière, celle-ci ne remettra pas en cause le texte adopté. Une nouvelle proposition législative serait nécessaire pour modifier le fond de la loi. Le sénateur Duplomb a tenu à rappeler ce cadre institutionnel, tout en minimisant la portée réelle de cette mobilisation citoyenne.

La polémique illustre les tensions persistantes autour des questions agricoles et environnementales, où chaque camp accuse l’autre de partialité. Alors que les signataires de la pétition entendent faire entendre leur voix, les partisans de la loi dénoncent une campagne anxiogène, selon eux éloignée des réalités du terrain. Le débat promet d’être animé lors de la reprise des travaux parlementaires.

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