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Le PKK entame un désarmement symbolique mais pose ses conditions

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Le mouvement kurde a franchi une première étape vers la paix en Irak, tout en exigeant la libération de son leader emprisonné en Turquie.

Une trentaine de combattants du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) ont déposé leurs armes lors d’une cérémonie organisée dans la région autonome du Kurdistan irakien. Cet acte, présenté comme un geste de bonne volonté, marque le début d’un processus de désarmement après des décennies de conflit avec l’État turc. Les armes ont été brûlées dans une vasque sous les applaudissements d’une assistance émue, tandis que des responsables du mouvement lisaient un communiqué appelant à une résolution pacifique de la question kurde.

Toutefois, la direction du PKK a immédiatement précisé que cette démarche ne signifiait pas la fin des revendications. Bese Hozat, l’une des figures du mouvement, a insisté sur la nécessité de libérer Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 26 ans en Turquie, comme condition sine qua non pour poursuivre les négociations. Elle a également réclamé des garanties de sécurité et des réformes politiques permettant aux anciens combattants de réintégrer la vie civile.

Du côté turc, le président Recep Tayyip Erdogan a salué une avancée vers une « Turquie sans terrorisme », sans pour autant s’engager sur la libération d’Öcalan. Les autorités d’Ankara voient dans ce désarmement partiel une opportunité de clore un chapitre sanglant, tout en consolidant leur position sur la scène politique intérieure.

Les observateurs soulignent cependant les défis qui subsistent. L’absence de médiateur international et la méfiance persistante entre les deux parties pourraient compliquer la suite du processus. Les combattants kurdes, toujours ciblés par des frappes turques en Irak, réclament des preuves tangibles de bonne foi avant d’envisager une dissolution totale.

Cette initiative intervient après un appel historique d’Öcalan en faveur de l’abandon des armes. Reste à savoir si Ankara acceptera d’aller au-delà des gestes symboliques pour répondre aux attentes kurdes en matière de droits politiques et de reconnaissance.

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