Monde
Thaïlande : la dynastie Shinawatra sous le feu des juges
Le clan politique le plus controversé du royaume affronte une double épreuve judiciaire ce mardi, avec le procès pour lèse-majesté de l’ancien Premier ministre Thaksin et la possible suspension de sa fille, l’actuelle cheffe du gouvernement.
La famille Shinawatra, qui domine la scène politique thaïlandaise depuis deux décennies, traverse une nouvelle tempête judiciaire. Ce mardi marque un tournant critique : Thaksin Shinawatra, figure historique du pays, comparaît pour outrage à la monarchie, tandis que sa fille Paetongtarn, Première ministre depuis moins d’un an, risque une suspension immédiate après une plainte déposée par des sénateurs.
L’audience de Thaksin s’ouvre devant le tribunal pénal de Bangkok. L’ancien dirigeant, âgé de 75 ans, est accusé d’avoir tenu des propos diffamatoires envers la famille royale lors d’une interview accordée à un média sud-coréen en 2015. Il rejette fermement ces allégations, mais la loi sur la lèse-majesté, l’une des plus répressives au monde, pourrait lui valoir une lourde peine. Cette législation, souvent dénoncée par les défenseurs des droits humains, est régulièrement instrumentalisée pour museler les critiques envers l’institution monarchique.
Parallèlement, la Cour constitutionnelle examine la requête visant Paetongtarn Shinawatra. Une trentaine de sénateurs l’accusent d’avoir violé les « principes éthiques » constitutionnels, notamment après une controverse liée à des propos jugés irrespectueux envers l’armée lors d’un échange avec le dirigeant cambodgien. Si la Cour accepte la plainte, la cheffe du gouvernement pourrait être suspendue temporairement, comme ce fut le cas pour son prédécesseur en 2024.
Le clan Shinawatra incarne depuis les années 2000 les fractures politiques thaïlandaises, opposant les partisans populistes, majoritairement issus des zones rurales, aux élites conservatrices proches de la monarchie et de l’armée. Cette rivalité a déjà provoqué deux coups d’État et des manifestations parfois sanglantes. Aujourd’hui, la popularité de Paetongtarn s’effondre : selon un récent sondage, moins de 10 % des Thaïlandais lui apportent encore leur soutien, contre 30 % il y a trois mois.
Dans un contexte international tendu, marqué par les tensions commerciales avec les États-Unis, ces développements judiciaires pourraient précipiter une nouvelle crise institutionnelle. La journée s’annonce décisive pour l’avenir politique du royaume.
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